Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

in the mood for cinema - Page 13

  • Le programme complet du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2017

     

    saintjean2017.jpg

    Chaque année, je manque de superlatifs pour vous parler de ce formidable festival auquel j'ai le plaisir d'assister depuis 5 ans. Comme je vous le disais dans mon compte rendu de l'édition 2016 (à retrouver ici), si le Festival de Saint-Jean-de-Luz était un film, ce serait le mélange détonant entre le cinéma de Claude Sautet et celui de Federico Fellini, une célébration amicale du cinéma dans une atmosphère joyeusement surréaliste, bien sûr dans un décor de cinéma, celui de la belle ville de Saint-Jean-de-Luz, entre océan parfois tumultueux et montagne stoïque, à quelques pas de l’Espagne, si bien que vous entendez plus souvent la langue de Cervantès que celle de Molière, si bien que vous avez l’impression que, là-bas, dans ce doux ailleurs, l’actualité et ses innommables tragédies marquent une pause même si les films braquent parfois un projecteur sur celles-ci. Ce serait aussi un road movie qui chaque année nous entraîne aux quatre coins du monde, en éclaire les drames, les espoirs et les blessures. Ce serait un film utopique dans lequel tous les "acteurs" sont d'une rare bienveillance, là pour l’amour du cinéma, un cinéma ouvert sur le monde et sur les autres. Ce serait un film dont on aimerait retarder le dénouement.

    saintjean789.jpg

    Rares sont les festivals à proposer  une compétition de cette qualité ( 15 longs-métrages cette année, premiers et deuxièmes longs-métrages uniquement, mais aussi courts-métrages), à être de tels découvreurs de talents mais aussi à parvenir à proposer autant de "vraies" avant-premières françaises et même mondiales. Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, dont ce sera cette année la  quatrième édition,  se distingue ainsi par la passion, la cinéphilie, la liberté, l’audace (« un cinéma d’avenir » comme l’indique sa très belle affiche avec, pour égérie, la charmante comédienne Lou Gala,  devant l’objectif de François Berthier) qui l’animent.

    saintjeandeluz2018.jpg

    Cette année à nouveau, j'aurai le grand plaisir de couvrir la riche programmation du festival : les premiers et deuxièmes films en compétition ( film historique, film de boxe, drame familial, comédies sans oublier les courts métrages : il devrait encore y en avoir pour tous les goûts cinématographiques), et d'y retrouver la convivialité sereine, le cadre idyllique, envoûtant et indiciblement mélancolique de Saint-Jean-de-Luz, la passion du cinéma comme credo et les débats avec le public après les projections (toujours instructifs) menés par l’enthousiaste directeur artistique du festival Patrick Fabre, à l'origine de la sélection toujours riche, surprenante, forte qu'il défend chaque année passionnément et sincèrement.

    saintjean2016.jpg

    Cette 4ème édition aura lieu du 3 au 7 octobre 2017 et fera à nouveau la part belle au court-métrage entre les 10 courts métrages en compétition et ceux de l'ADAMI, hors compétition.

    Organisée chaque année depuis maintenant 24 ans, l’opération Talents Adami Cannes permet ainsi de découvrir et de mettre en valeur des jeunes comédiens de 18 à 30 ans au travers d’un programme de courts métrages. Au rythme d’un film par jour, les 5 courts métrages de la saison 2017 - coproduits par FullDawa Films - seront projetés à 14h30 au cinéma Le sélect et le dimanche 8 à 11H00.

    jury15.png

    Le jury  sera présidé par Michèle Laroque. Elle viendra présenter sa première réalisation, Brillantissime, en clôture du Festival, en avant-première mondiale. Elle sera entourée de Hugo Becker (acteur, producteur), Lola Doillon (réalisatrice, scénariste), Marc Fitoussi (réalisateur, scénariste), Gringe (acteur, auteur, interprète), Anne Marivin (comédienne), Sarah Stern (actrice).

    laroque5.jpg

    ©Marie Astrid Jamois (photo prise lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville, l'occasion d'évoquer notamment le Festival du Film Britannique de Dinard 1999 pour lequel nous étions alors membres du même jury).

     Ce qui  constitue la vraie force de ce festival, c’est la qualité  et souvent l’originalité des films en sélection (c’est souvent là -pour ne pas dire toujours !- que je découvre les meilleurs films de l’année à venir)  comme Louise Wimmer, Syngue Sabour, J’enrage de son absence , The selfish giant, Respire , le sublime A peine j’ouvre les yeux ou encore Compte tes blessures l’an passé…parmi tant d'autres ! Cette édition ne devrait pas déroger à la règle et le jury présidé par Michèle Laroque sera sans aucun doute confronté à des choix cornéliens au regard de la sélection qui s'annonce une nouvelle fois singulière et réjouissante de l'avant-première mondiale de "L'échange des princesses" de Marc Dugain en ouverture à des films en compétition intrigants et prometteurs.

    LONGS MÉTRAGES HORS COMPÉTITION

    lechangedesprincesses.jpg

    Ouverture

    L'ÉCHANGE DES PRINCESSES

    France
    De Marc Dugain

    Mardi 3 à 19h30

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Sous couvert de vouloir consolider la paix, Philippe d'Orléans, alors Régent de France, propose au Roi d'Espagne, Philippe V, un mariage entre l'héritier du trône français, Louis XV, âgé de 11 ans, et la très jeune infante d'Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de quatre ans... Et il ne s'arrête pas là : il propose également de donner sa fille, Mlle de Montpensier, âgée de 12 ans, comme épouse au prince des Asturies, héritier du trône d'Espagne, pour renforcer ses positions et consolider la fin du conflit entre les deux royaumes. La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L'échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux pays. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu...

    sparring.jpg

    séance spéciale

    SPARRING

    France

    De Samuel Jouy

    Vendredi 6 à 19h30

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    A plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup refuseraient : devenir sparring partner du grand champion Tarek M’Bareck. Une dernière occasion de briller auprès de sa femme et de ses enfants.

    rirede.jpg

    séance spéciale

    LE RIRE DE MA MÈRE

    France

    De C. Savignac & P. Ralite

    Samedi 7 à 16h30

    Synopsis :

    Adrien, onze ans, est un enfant anxieux et contemplatif. Il partage son temps entre ses parents divorcés : Romain, homme rassurant, qui a refait sa vie avec Gabrielle, et Marie, mère impulsive et passionnée. Il est amoureux d'Elsa qu’il observe à l’atelier de théâtre du Collège, sans oser y participer. Un jour, Adrien est témoin d’un événement qui va bouleverser la vie de Marie et de toute la famille…

    zombillénium.jpg

    séance enfants

    ZOMBILLÉNIUM

    France

    De Arthur de Pins & Alexis Ducord

    Mercredi 4 à 9h30

    Synopsis :

    Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ? 

    brillantissime.jpg

    clôture

    BRILLANTISSIME

    France
    De Michèle Laroque

    Samedi 7 à 20h00

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Nice. Angela, femme sans histoire, se fait quitter par mari et enfant sans préavis, le soir de Noël. Entre soulagement et déprime, Angela va connaître toutes les émotions et se poser toutes les questions sans réponse. Tout y passe : la tristesse, l'angoisse de la solitude, la tentation suicidaire, la colère, l'ironie, l'autodénigrement, jusqu'au déclic et l'envie de se reprendre en main, d'évoluer. A qui d'autre en parler qu'à son psy, sa meilleure amie, sa mère ?

    LONGS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

    Les 10 films de longs métrages sélectionnés pour la compétition.

    apresla.jpg

    APRÈS LA GUERRE

    Italie / France
    De Annarita Zambrano

    Vendredi 6 à 14h45
    et samedi 7 à 12h00

    Synopsis :

    Bologne, 2002. Le refus de la loi travail explose dans les universités. L’assassinat d’un juge ouvre des vieilles blessures politiques entre l’Italie et la France. Marco, ex-militant d’extrême gauche, condamné pour meurtre et réfugié en France depuis 20 ans grâce à la Doctrine Mitterrand, est soupçonné d’avoir commandité l’attentat. Le gouvernement italien demande son extradition. Obligé de prendre la fuite avec Viola, sa fille de 16 ans, sa vie bascule à tout jamais, ainsi que celle de sa familleen Italie qui se retrouve à payer pour ses fautes passées.

    lenfantdegoa.jpg

    L'ENFANT DE GOA

    Inde / France / Pays Bas
    De Miransha Naik

    Mercredi 4 à 11h00
    et Jeudi 5 à 17h15

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Goa 1999, où vit un grand nombre de Ghatis, des travailleurs immigrants venus d’autres états d’Inde. Santosh habite dans un petit village avec sa grand-mère sous la domination de Juze, leur vendeur de sommeil tyrannique. Il est le seul à lui tenir tête.

     

    jusqualagarde.jpg

    JUSQU'À LA GARDE

    France
    De Xavier Legrand

    Mercredi 4 à 19h30

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive…

    lucky.jpg

    LUCKY

    États Unis
    De John Carroll Lynch

    Mardi 3 à 11h00
    et mercredi 4 à 17h15

    AVANT PREMIERE FRANÇAISE

    Synopsis :

    Le voyage spirituel d’un athée de quatre-vingt-dix ans et les personnages excentriques qui habitent sa ville, perdue dans le désert...

    seulela.jpg

    SEULE LA TERRE

    Royaume Uni
    De Francis Lee

    Vendredi 6 à 11h00
    et samedi 7 à 10h00

    Synopsis :

    Johnny travaille du matin au soir dans la ferme de ses parents, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Le soir, il noie son amertume au pub du village et multiplie les aventures sexuelles sans lendemain. Lorsque Gheorghe, un saisonnier roumain, arrive à la ferme pour lui prêter main forte, Johnny doit faire face à des sentiments jusqu’alors inconnus. Une relation intense naît entre les deux hommes, qui pourrait changer la vie de Johnny à jamais. 

    dianealesepaules.jpg

    DIANE À LES ÉPAULES

    France
    De Fabien Gorgeart

    Mercredi 4 à 14h45
    et jeudi 5 à 22h00

    Synopsis :

    Sans hésiter, Diane a accepté de porter un enfant pour Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle s’éprend de Fabrizio, son électricien.

    lafeteest.jpg

    LA FÊTE EST FINIE

    France
    De Marie Garel Weiss

    Jeudi 5 à 19h30

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Malgré leurs différences, Céleste et Sihem deviennent vite inséparables. La volonté commune de se sortir de la drogue scelle leur amitié fusionnelle. Celle-ci sera autant une force qu’un obstacle lorsque, virées du centre qui les accueille, elles se retrouvent livrées à elles-mêmes, à l’épreuve du monde réel et de ses tentations. Elles vont devoir se battre pour vivre enfin.

    lastlaugh.jpg

    LE RIRE DE MADAME LIN

    Hong Kong

    De Zhang Tao

    Jeudi 5 à 11h00
    et vendredi 6 à 17h15

    Synopsis :

    Dans un village du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement, ses enfants en profitent pour la déclarer inapte et l’inscrivent malgré elle dans un hospice. Dans l’attente que se libère une place, la doyenne séjourne tour à tour chez chacun de ses enfants, aucun ne voulant la prendre en charge.

    lesemeur.jpg

    LE SEMEUR

    France
    De Marine Francen

    Jeudi 5 à 14h45
    et vendredi 6 à 22h00

    AVANT PREMIERE Française

    Synopsis :

    1852 : L’armée de Louis Napoléon Bonaparte écrase la résistance des Républicains.

    Dans son village de montagne, Violette assiste à la rafle de tous les hommes. Après des mois passés dans un isolement total, Violette et les autres jeunes filles se font un serment : si un homme vient, il sera celui de toutes…

    simonettheodore.jpg

    SIMON ET THÉODORE

    France
    De Mikael Buch

    Mardi 3 à 14h45
    et mercredi 4 à 22h00

    AVANT PREMIERE MONDIALE

    Synopsis :

    Simon Weiser va bientôt devenir père. Mais comment ce jeune homme, fantasque et blessé, peut-t-il s’occuper d’un enfant alors qu’il ne parvient même pas à prendre soin de lui ? La rencontre avec Théodore, adolescent teigneux qui n’a jamais connu son père, permet à Simon de questionner son imminente paternité. Le temps d'une nuit, ces deux frondeurs vont se lancer dans un périple existentiel cocasse et touchant.

     

    COURTS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

    courts7.jpg

    8 films de courts métrages présentés en compétition le samedi 7 à 14h00.

    ENTRE ELLES

    Réalisation : Noémie Landreau

    Synopsis :

    C’est l’été, dans le sud, il fait extrêmement chaud.Une grande maison isolée dans les hauteurs d’un petit village. Agneshka a invité trois amies à passer des vacances « entre filles ». Quatre trentenaires en pleine crise existentielle, sans enfant. C’est alors que débarque Marie, l’amie d’enfance d’Agneshka, enceinte de plus de six mois, l’incarnation de la maternité épanouie et du bonheur conjugal. Son arrivée va créer un étrange malaise parmi les jeunes femmes, sa présence faisant ressurgir toutes les angoisses, les frustrations des quatre autres. S’enclenche alors une mécanique perverse dont Marie devient la victime…

    EX-VOTO

    Réalisation : Antoine Beauvois Boetti

    Synopsis :

    Marco, un jeune artiste parisien se rend dans l'appartement familial pour fêter la majorité de son petit frère Lucas. Ce dernier est encore perturbé par le récent départ du foyer de son frère et surtout par l’absence du père, d’autant plus à cette date symbolique. En rentrant chez lui juste après les affectueuses festivités familiales, Marco croise un homme ressemblant étrangement à un portrait qu'il vient de réaliser. Il pense d’abord à une coïncidence, mais lorsque le phénomène se produit à nouveau, Marco écarte l’hypothèse du hasard. Il tentera de mettre cet étrange phénomène au service d’une quête chère à son petit frère: la recherche de leur père.

    MARLON

    Réalisation : Jessica Palud

    Synopsis :

    Marlon, 14 ans, rend visite à sa mère en prison pour la première fois depuis son incarcération. La jeune fille, protégée par sa famille et son entourage, s'entête malgré tout à croire que sa mère est son héroïne d'enfance...

    NOS ENFANTS

    Réalisation : Sarah Suco

    Synopsis :

    Lorsque Lucie et Jean rentrent d’une soirée en amoureux, le comportement étrange de leur nouvelle baby-sitter les interpelle. Ils se rendent alors dans la chambre de leurs enfants et se

    rendent compte qu’ils ont disparu. Fous d’inquiétude, ils cherchent des explications auprès de la jeune fille.

    L'OCCUPANT

    Réalisation : Jonathan Hazan

    Synopsis :

    Vincent, un homme venu de nulle part, s’installe dans une maison de campagne isolée. Au fur et à mesure que les jours passent, il aménage les lieux loin de tout et de tout le monde.

    ORDALIE

    Réalisation : Sacha Barbin

    Synopsis :

    Jean sonne à la porte d’un appartement situé en haut d’une tour. Karl, la cinquantaine, lui ouvre. Jean annonce à Karl la raison de sa visite : il a été payé pour le tuer. Karl accepte son sort trop facilement résigné…

    LES PIONNIERS

    Réalisation : Gaby Ohayon

    Synopsis :

    Zyto et Momo, 11 ans, font connaissance dans les toilettes d’un collège privé. Leur point commun : ils sont tous les deux circoncis. Alors que Momo l’assume complètement, Zyto appréhende cette différence comme un frein pour s’intégrer. Momo échafaude alors un plan quelque peu farfelu pour aider son ami à en finir avec son blocage…

    SOPHILOSCOPE

    Réalisation : Daisy Sadler

    Synopsis :

    Alice et ses amies tentent de faire face à l’absurdité de la mort de leur camarade de classe.

    COURTS MÉTRAGES : L'ADAMI L'APRÈS-MIDI

    5 films de courts métrages présentés hors compétition

    courts2.png

    CHOUGMUUD
    Réalisation : Cécile Tellerman

    Synopsis :

    Lorsque Gilles, Marylin, Lucie et Thomas arrivent à leur soirée de Speed Dating, ils ont tous en tête le personnage idéal qui leur permettra de conclure à coup sûr. C’était sans compter sur l’un des serveurs, qui glisse dans les cocktails une drogue violemment désinhibante, le Chougmuud ! Après avoir déroulé leur discours type, voilà que les quatre dragueurs d’un soir se mettent à jouer carte sur table, sans masque et sans pudeur...

    LE PÉROU
    Réalisation : Marie Kremer

    Synopsis :

    Convoqués pour un mystérieux rendez- vous, deux jeunes hommes et deux jeunes filles se retrouvent devant un bar défraichi, sur le front de mer, à Ostende. Très vite, les quatre individus découvrent qu’ils ne sont pas ici par hasard : apprenant qu’ils sont demi-frères et soeurs, ils héritent également du bar. Avec une mission : le retaper...

    QUI NE DIT MOT
    Réalisation : Stéphane de Groodt

    Depuis toujours, John est maladivement incapable de s’engager. Mais aujourd’hui, les choses changent. Le monde entier semble s'être ligué contre lui, avec une étrange obsession... lui faire enfin dire « Oui »!

    LA STATION

    Réalisation : Patrick Ridremont

    Synopsis :

    Max, Mégane et Louise débarquent dans une mystérieuse station-essence. A l’intérieur du bâtiment désert, de nombreuses photocopieuses qui fonctionnent à plein régime. Et un homme, bien décidé à exploiter le pouvoir magique des machines, capables de donner vie aux fantasmes les plus fous...

    TIMING
    Réalisation : Marie Gillain

    Synopsis :

    Dans les allées de l’Ikea où il est venu aider son frère, Gaspard répète le texte de son casting. A l’accueil de la société de production où on la fait poireauter, Léa attend son tour avec impatience. Mais Benoit, le frère de Gaspard, et Marie, la standardiste, ont bien d’autres priorités que ce casting...

    LA GRILLE DE PROGRAMMATION

    seances.png

    AUTOUR DU FESTIVAL

    rencontres.png


    Rencontre avec le jury - mardi 3 octobre - 10h30 - Cinéma le Sélect. Premier contact avec les membres du jury présidé par Michèle Laroque avant la projection du premier film de la compétition.


    Dédicace de Marc Dugain de son livre “ils vont tuer Robert Kennedy” (Gallimard) - mardi 3 octobre - 17h - Cinéma le Sélect.


    Guillemette Odicino s’fait des films - mercredi 4 octobre - 17h - Médiathèque. La journaliste de Télérama, animatrice de l’émission On s’fait des films sur France Inter, présentera des premiers films qu’elle a choisis parmi les titres disponibles à la Médiathèque de Saint-Jean-de-Luz.


    Rencontre avec Michèle Laroque - jeudi 5 octobre - 18h - Cinéma le Sélect. Evocation du parcours de la comédienne de son premier rôle au cinéma dans Le mari de la coiffeuse, à son premier film comme réalisatrice, Brillantissime.


    Métier de cinéma : Costumière - vendredi 6 joctobre - 10h - Cinéma le Sélect. Rencontre autour du métier de costumière de cinéma avec notamment Laurence Forgue Lockhart qui a travaillé sur Jusqu’à la garde, présenté en compétition.


    Forum : Apprendre le cinéma - samedi 7 octobre - 11h- Cinéma le Sélect. En présence notamment de Claude Lelouch et Rémi Bergman qui nous parleront des Ateliers de Beaune où 13 élèves apprennent à faire du cinéma.


    Concert de musique de film par l’Orchestre de l’Harmonie Intercommunale - 17h - Place Louis Louis XIV.

    POUR SUIVRE LE FESTIVAL ET TOUT SAVOIR SUR CELUI-CI :

    Le site internet officiel du festival

    https://www.fifsaintjeandeluz.com/

    J'ai oublié de vous préciser que les séances étaient accessibles à tous à des tarifs plus que raisonnables. Toutes les informations pratiques sont sur le site officiel du festival.

    La page Facebook officielle du festival 

    https://www.facebook.com/fifsaintjeandeluz/

    Le compte Twitter officiel du festival

    @FifStJeanDeLuz

    Le compte Instagram officiel du festival

    @fifsaintjeandeluz

    ... et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles" (Editions du 38) qui comprend une nouvelle qui se déroule dans le cadre du festival.

    Retrouvez mes articles sur les éditions précédentes sur Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforfilmfestivals.com.

    Retrouvez également mon article sur le Grand Hôtel Loreamar de Saint-Jean-de-Luz

    Les visuels des films et du jury sont issus du site officiel et de la page Facebook officielle du festival.

    saintjean555.jpg

     

     
    Lien permanent Imprimer Pin it! 0 commentaire
  • Critique de INTERSTELLAR de Christopher Nolan à 20H55 sur France 2

    En 1999, un certain Christopher Nolan avait remporté le Hitchcock d’argent du Festival du Film Britannique de Dinard. Cette même année, j’avais eu le plaisir de faire partie du jury qui lui avait décerné ce prix. Nous avions alors été subjugués par l’indéniable originalité de son premier film « Following ». Depuis, Christopher Nolan a enchaîné les succès : « Memento », « Insomnia », « Batman begins », « Le Prestige», « The Dark Knight ». La singularité remarquable de son univers lui avait ensuite permis de réunir et convaincre un casting d’exception comme celui d’ «Inception » avant de réaliser « The Dark night rises » et enfin « Interstellar ».

    interstellar

    Dans « Inception », il s’agissait de subtiliser et manipuler les rêves. D’implanter une idée. Une belle promesse d’un voyage unique pour le spectateur. Un synopsis  d’une inventivité et d’une audace rarement égalées dans un cinéma de plus en plus frileux. Un blockbuster possédant toute la richesse, la complexité et la confiance dans le spectateur, généralement davantage (et à tort) attribuées au film d’auteur. La mémoire, la distorsion du temps, l’illusion : autant de thèmes que Christopher Nolan avait déjà abordés dans ses précédents films et dont il extrayait et recyclait ici le meilleur. Film inclassable qui ne mêlait pas seulement les dimensions mais aussi les genres. Plus qu’un film, une expérience vertigineuse, dont le dernier plan, même après une seconde projection, m’avait laissée en apesanteur, comme grisée par un tour de manège délicieusement enivrant. A l’image des idées toujours fixées sur le subconscient, un film qui vous laisse une empreinte inaltérable. Un film qui se vit plus qu’il ne se raconte, qui nous plonge en plein rêve. La quintessence du cinéma : un rêve partagé qui distord le temps, défie la mort et qui nous rappelle ce que nous ne devrions pas oublier ou craindre : ne jamais avoir peur de rêver trop grand. Je pourrais écrire ce même paragraphe concernant les immenses qualités d’ « Inception » au sujet d’ « Interstellar », sans en changer un mot. Preuve que le cinéma de Christopher Nolan possède son univers et une continuité, une logique et une constance dans l’excellence, la marque des grands cinéastes.

    Christopher Nolan aime en effet jouer avec les codes narratifs, cinématographiques, éclater la narration, bousculer nos repères spatio-temporels. Nous bousculer. Et bousculée, remuée, bouleversée, je l’ai été pendant ce film, à son dénouement, et après. Comme rarement il m’est arrivé de l’être au cinéma.

    Dans un monde futur qui ressemble au nôtre, mais où la sécheresse, les tempêtes, une poussière suffocante, la famine menacent, l’époque n’est plus aux conquérants et aux explorateurs et aux rêves mais aux agriculteurs et à la nécessité de s’alimenter et survivre. En cachette, la NASA continue pourtant ses travaux et ses recherches. L’horloge tourne. Il faut sauver l’humanité du désastre et de la fin annoncés. Une faille récemment découverte dans l’espace-temps permettrait de repousser les limites humaines et de partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. Jamais l’humanité n’aura connu une telle urgence et un tel défi : dépasser les limites de notre galaxie pour trouver une autre planète sur laquelle vivre. Les explorateurs, ce sont Joseph Cooper (Matthew McConaughey) et Amelia Brand (Anne Hathaway), fille du professeur Brand (Michael Caine), un astrophysicien à l’origine de ces recherches et de cette mission. Joseph Cooper, quant à lui, est un ancien pilote qui a trouvé sa reconversion forcée dans la culture de maïs. Un phénomène paranormal le conduit jusqu’à ce centre ultrasecret de la NASA. Comme il est un éminent pilote et même le plus doué, cette mission lui est alors destinée. Joseph Cooper est le père de deux enfants, Tom et Murphy (incarnée à l’âge adulte par Jessica Chastain), nommée comme la loi éponyme non pas « parce que ça porte malheur mais parce que ce qui peut arriver va arriver ». Elle ne pardonne pas à son père ce départ, qu’elle assimile à un abandon, un départ sans certitude de réussite et de retour. Rester avec ses enfants ou les abandonner pour tenter de leur assurer un avenir possible, ainsi qu’au reste de l’humanité : tel est l’impossible dilemme auquel s’était retrouvé confronté Joseph, d’autant plus cruel que la distorsion du temps et la relativité peut leur faire perdre 7 ans en une heure lorsqu’ils se retrouvent au contact de la gravité d’une certaine planète…

    Loin d’être folle utopie, le scénario d’ « Interstellar » s’inspire principalement des travaux du physicien théoricien Kip Thorne, réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation. Il est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D’après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers.  Il a également participé à l’écriture du scénario. Jonathan Nolan, co-auteur du scénario avec son frère, a aussi beaucoup lu les travaux de Carl Sagan, scientifique et astronome américain.

    Initialement développé par Spielberg, « Interstellar » n’a finalement pas été réalisé par le cinéaste pour des raisons d’emploi du temps. Christopher Nolan devait alors seulement en écrire le scénario avec son frère Jonathan Nolan. Spielberg proposa alors à Christopher Nolan de le reprendre à son compte et de le réaliser. Si on y retrouve des thèmes chers à Spielberg, le film semblait néanmoins être fait pour Christopher Nolan, tant il recèle et sublime ses thèmes de prédilection.  Ce projet presque aussi fou que celui qu’il relate a été entouré du plus grand secret. Je n’en savais rien avant d’entrer dans la salle et le voyage en fut d’autant plus époustouflant.

    Comme « Inception », « Interstellar » est inclassable. Il réunit le western et la science-fiction. Le film d’auteur et le blockbuster. L’intime et le grandiose. Il fait se rencontrer Ford et Kubrick et, s’il peut faire penser à « Gravity » par le voyage auquel il nous convie, oubliez tout de suite la comparaison, « Interstellar », au contraire de celui-ci,  est dépourvu du symbolisme simpliste et surligné dont « Gravity » souffrait. Dès les premiers plans, ces différents genres et dimensions sont entremêlés : le récit d’une vieille femme, le cauchemar d’un pilote, et un fantôme qui rend visite à une petite fille qui en fait part à son père, incrédule. Toutes les clés du passionnant puzzle sont contenues dans ces premières minutes mais le voyage qui nous amène à cette conclusion est tellement étourdissant, éblouissant, suffocant aussi parfois pour nous éblouir davantage encore ensuite, que vous auriez tort de vous en priver.

    Certes, le montage (notamment une scène en montage alterné) met avec un peu de lourdeur des événements en parallèle, mais le résultat est tellement redoutable et efficace en termes d’émotion et de force narrative qu’il serait difficile de lui reprocher. Tout juste peut-on regretter que le film ne soit pas finalement plus long pour prolonger encore le voyage et laisser un peu plus de place à certains personnages et intrigues secondaires.

    Il en fallait tout de même de l’audace, de la détermination, du talent pour rendre les trous de ver et la singularité gravitationnelle et cette fable métaphysique ainsi exaltants, pour que nous nous égarions dans ce labyrinthe avec autant de jubilation. Comme si le temps avait perdu pour moi aussi toute logique et s’était distendu, les 2H49 que durent le film m’ont semblé une heure et, pourtant, j’ai éprouvé la sensation d’un lointain voyage, à la fois éprouvant et sublime. Avec les protagonistes, le spectateur est immergé dans cette course contre le temps, contre la mort, et confronté aux questionnements et dilemmes des protagonistes. Le réalisateur prend d’ailleurs le temps, notamment d’une exposition qui ancre dans le réel les personnages et qui donne plus de force encore au voyage interstellaire.

    Nolan est aussi doué pour les scènes grandioses que les scènes intimistes, les alternant savamment pour que jamais la tension et notre attention ne se relâchent. Cette scène, intime, où Cooper reçoit un message de sa fille ou celle, grandiose, où la capsule tente, dans une périlleuse acrobatie de rejoindre la navette, sont tout aussi bouleversantes. Dans cette scène, où la capsule virevolte à une vitesse grisante, effrayante et vertigineuse, j’ai littéralement eu la sensation de danser, voler avec eux aux confins de la galaxie, le souffle coupé. La musique, elle aussi enivrante, de Hans Zimmer achève de faire de cette scène un moment d’anthologie…comme le film en compte d’ailleurs plusieurs, Hans Zimmer dont c’est ici la cinquième collaboration avec Christopher Nolan et dont la partition contribue au caractère exceptionnel du film. Le son joue d’ailleurs un rôle crucial et Nolan en fait une utilisation particulièrement  brillante et astucieuse : du silence qui, soudain, nous happe dans son gouffre à la fois lénifiant et effrayant, aux cris des oiseaux et au bruit de la pluie qui viennent le briser, en passant par ce poème réitéré, d’une mélancolie et d’une beauté ravageuses, sur les images de l’espace.

    Malgré son caractère science-fictionnel, le film est particulièrement réaliste, grâce au décor, à la photographie, à cette tension constante évoquée précédemment, mais aussi à ce choix de la pellicule (que Christopher Nolan est l’un des derniers à défendre face au numérique, à Hollywood, comme le rappelle le passionnant documentaire « Side by side » dont je vous parlais dans mon compte rendu du dernier Festival Lumière de Lyon) et  à la préférence du réel face à l’infographie, notamment pour les deux robots, prénommés Case et Tars qui ont été véritablement construits pour le film.

    Au-delà de l’aventure exceptionnelle à laquelle il nous convie, au-delà du voyage initiatique et interstellaire, au-delà du message humaniste et écologique, (oui, ce film est tout cela et bien plus encore), « Interstellar » est aussi une célébration de l’amour et en particulier de l’amour filial qui « transcende la dimension temporelle et spatiale » (message que certains trouveront sans doute mièvre mais qui contribue à la force et à l’émotion qui culmine à la fin du film), sur l’instinct de survie, le temps, la mémoire et la nature, bien si précieux. « Interstellar » fait partie de ces films, exceptionnels, SENSATIONnels (au propre comme au figuré),  qui plus que des films, sont des instants, des expériences à voir et revoir, vivre et revivre, qui s’intègrent à votre vie. J’en suis ressortie épuisée, mélancolique, ravagée, éblouie et souriante comme après un voyage lointain, magnifique et éreintant, en me disant que, au-delà de la mort, de l’espace et du temps, un père récemment disparu et si cher à sa fille auteur de ces lignes, continuait à l’accompagner, par-delà le néant. Merci au cinéma et à ce film de m’avoir fait croire, l’espace d’un inestimable instant, à l’impossible et de m’avoir ainsi embarquée pour ce voyage inoubliable aux confins de la galaxie, de la mort et de l’imaginaire…

  • Ma critique de FRANTZ de François Ozon à l'honneur sur Canal + : le film à ne pas manquer ce soir !

    Chaque mois désormais, j'aurai le plaisir de vous recommander un film diffusé sur Canal plus et vous pourrez retrouver ma critique du film en question sur Canalplus.fr. Cliquez sur le l'image ci-dessous pour accéder à ma critique de FRANTZ de François Ozon diffusé ce soir sur Canal plus.

    Frantz6.png

  • Critique de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo

    battements6.jpg

    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival de Cannes 2017 à retrouver ici. "120 battements par minute" a également obtenu le prix du public du Festival du Film de Cabourg 2017 dont vous pouvez retrouver mon bilan, là.

    C’est le film qui avait bouleversé les festivaliers au début de la 70ème édition du Festival de Cannes  et qui méritait amplement son Grand Prix. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion que Pedro Almodovar l’avait évoqué lors de la conférence de presse du jury du festival. On sentait d’ailleurs poindre un regret lorsqu’il a déclaré : « J'ai adoré 120 battements par minute. Je ne peux pas être plus touché par un  film. C'est un jury démocratique. Et je suis 1/9ème seulement. » Il avait également déclaré :   « Campillo raconte l'histoire de héros qui ont sauvé de nombreuses vies. Nous avons pris conscience de cela. »

    cinéma, Festival de Cannes, Festival de Cannes 2017, Almodovar, film, In the mood for cinema, Cannes

    Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan (Arnaud Valois) va être bouleversé par la radicalité de Sean (Nahuel Perez Biscayart) qui consume ses dernières forces dans l’action. Sean est un des premiers militants d' Act Up. Atteint du VIH, il est membre de la commission prisons.  Au film politique va s’ajouter ensuite le récit de son histoire avec Nathan, nouveau militant, séronégatif.

    Le film s’attache en effet à nous raconter à la fois la grande Histoire et celle de ces deux personnages. Celle d’Act Up se heurtant aux groupes pharmaceutiques, essayant d’alerter  l’opinion publique et le gouvernement insensible à sa cause. Celle de l’histoire d’amour entre Sean et Nathan. Deux manières de combattre la mort. La première est racontée avec une précision documentaire. La seconde est esquissée comme un tableau avec de judicieuses ellipses. L’une domine tout le début du film avant que la seconde ne prenne une place grandissante, le film se focalisant de plus en plus sur l’intime même si le combat est toujours présent, en arrière-plan.

    La durée du film (2H10) devient alors un véritable atout nous permettant de nous immerger pleinement dans leur action et de faire exister chaque personnage, de nous les rendre attachants, de nous permettre d'appréhender la violence apparente de leurs actions qui deviennent alors simplement  à nos yeux des appels au secours, des cris de colère, si compréhensibles. Parce qu’il n’y a pas d’autre solution face à l’indifférence et l’inertie. Parce que le temps court et leur manque. La caméra s’attache et s’attarde à filmer les visages et les corps, vivants, amoureux, mais aussi les particules qui les détruisent inéluctablement. Deux réalités qui s’opposent. Une course contre la montre. Contre la mort.

    Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois et Antoine Reinartz sont impressionnants de force, d’intensité, de justesse, de combattivité. Ils rendent leurs personnages furieusement vivants et Adèle Haenel impose sa colère avec force, totalement imprégnée de son rôle.

    Campillo démontre ici une nouvelle fois son talent de scénariste (il fut notamment celui d’ « Entre les murs », palme d’or 2008 mais aussi  notamment des autres films de Laurent Cantet), dosant brillamment l’intime et le collectif, l’histoire d’amour et le combat politique et parvenant à faire de chacun des débats, parfois virulents,  des moments passionnants, témoignant toujours de ce sentiment d’urgence.  Certains ont reproché au film d’être trop long ou bavard mais aucun de ces échanges n’est vain ou gratuit. Ils sont toujours vifs et incisifs, enragés de l’urgence dictée par la maladie et la mort qui rôde. Ne pas s’arrêter, ne pas se taire pour ne pas mourir.

    La dernière partie du film, poignante, ne tombe pourtant jamais dans le pathos ni dans la facilité. Campillo raconte avec minutie et pudeur les derniers sursauts de vie, puis la mort et le deuil, leur triviale absurdité. « Mince » réagit une mère à la mort  de son enfant. Et c’est plus bouleversant que si elle s’était écroulée, éplorée.

     En immortalisant ces combats personnels et ce combat collectif, Campillo a réalisé un film universel, transpirant la fougue et la vie dont chaque dialogue, chaque seconde, chaque plan palpitent d'une urgence absolue. A l’image de la réalisation, effrénée, nerveuse,  d’une énergie folle qui ne nous laisse pas le temps de respirer. Avec sa musique exaltant la vie. Ses images fortes aussi comme ces corps allongés sur le sol de Paris symbolisant les défunts, des corps que la caméra surplombe, tourbillonnant autour comme si elle filmait un ballet funèbre. Sa poésie aussi. Un film jalonné de moments de grâce et d’images fortes qui nous laissent une trace indélébile. Lorsque la Seine devient rouge. Lorsque Sean évoque le ciel et la vie, plus prégnante avec la maladie, et que Paris défile, insolemment belle et mélancolique, derrière la vitre, irradiée de soleil.

    Un film qui rend magnifiquement hommage à ces combattants, à leur ténacité. Lorsque, finalement, le désir de vie l’emporte, avec ces battements musicaux et cardiaques, qui s’enlacent et se confondent dans un tourbillon sonore et de lumières stroboscopiques, qui exaltent la force de l’instant, et nous accompagnent bien après le générique de film, Campillo nous donne envie d’étreindre furieusement le moment présent. Un grand film.

  • Critique de 24 FRAMES d'Abbas Kiarostami

    frames.jpg

    Cette critique est extraite de mon compte rendu du Festival de Cannes 2017.

    Le réalisateur iranien Abbas Kiarostami, disparu en juillet 2016,  a réalisé ces courts-métrages réunis par le producteur Charles Gillibert.

    La projection cannoise était doublement émouvante. Parce qu’il s’agissait d’un film posthume. Parce que c’était quelques heures après l’attentat de Manchester et que, lors de la présentation de cette séance spéciale, Thierry Frémaux l’a évoqué, annonçant une minute de silence l’après-midi.

    "Je me demande toujours dans quelle mesure les artistes cherchent à représenter la réalité d'une scène. Les peintres et les photographes ne capturent qu'une seule image et rien de ce qui survient avant ou après. Pour "24 Frames", j'ai décidé d'utiliser les photos que j’ai prises ces dernières années, j'y ai ajouté ce que j'ai imaginé avoir eu lieu avant ou après chacun des moments capturés", avait ainsi déclaré Kiarostami.

    Que dire de cette projection sans dénaturer ou banaliser la beauté de chacun de ces plans, de chacun de ces cadres, pour refléter le sentiment d’émerveillement et de quiétude que chacun d’eux m’ont inspiré ? Le film est ainsi divisé en 24 parties. 24 cadres. 24 plans. 24 moments de grâce et de poésie. Cinq minutes chacun. Séparés par un fondu au noir. Ouverts par le chiffre qui indique leur numéro. Parfois leurs lignes et leurs motifs se répondent. D’abord, souvent le tableau semble inerte et puis la vie s’immisce et avec elle la force et la majesté du cinéma.

    « J’ai décidé d’utiliser les photos que j’ai prises ces dernières années, j’y ai ajouté ce que j’ai imaginé avoir eu lieu avant ou après chacun des moments capturés » a également déclaré Kiarostami. Le cinéma, fenêtre ouverte sur le monde. Mais aussi sur l’imaginaire. Vibrant hommage au septième art. A la peinture aussi, incitant ainsi notre imagination à vagabonder, à s’évader de l’autre côté de la fenêtre, à construire l’avant et l’après du tableau. Toujours cette confiance de Kiarostami dans le spectateur, acteur responsable de ce qu’il regarde. (Sans aucun doute « Copie conforme » est-il un de mes plus beaux souvenirs de cinéma du Festival de Cannes, remarquable film sur la réflexivité de l’art, film de questionnements plus de de réponses,  réflexion passionnante sur l’art et l’amour et, là aussi, un dernier plan délicieusement énigmatique et polysémique qui signe le début ou le renouveau ou la fin d'une histoire plurielle.) Et puis la photographie, la peinture, la poésie, tout s’entremêle comme un adieu à tout ce qui a constitué son œuvre.

    Le premier segment est ainsi un tableau de Brueghel l’Ancien intitulé « Chasseurs dans la neige ». Un village en hiver. En apparence rien ne bouge. Et puis la fumée, un oiseau, un chien, la neige et tout s’anime… Nous retrouverons d’ailleurs ensuite souvent ces motifs : les animaux, les changements climatiques (orage, neige surtout…). Des plans souvent à travers une fenêtre. Fenêtre ouverte sur le monde, encore…

     Chacune de ces « frames » est mémorable. De ces deux chevaux dansant langoureusement sous la neige sur fond de musique italienne, à surtout, ce dernier cadre. Une fenêtre à nouveau s’ouvrant sur des arbres qui se plient. Devant un bureau avec un écran avec, au ralenti, un baiser hollywoodien. Et, devant l’écran, une personne endormie. La magie de l’instant lui est invisible. Comme un secret partagé,  pour nous seuls, spectateurs, éblouis, de cet ultime plan du film et de la carrière de cet immense cinéaste. Comme une dernière déclaration d’amour au cinéma. A la fin des 5 minutes de ce baiser au ralenti sur l’écran de l’ordinateur s’écrivent ces deux mots, “The End”, sur une musique qui célèbre l’amour éternel. Une délicate révérence. Deux mots plus que jamais chargés de sens. Un film et une carrière qui s’achèvent sur l’éternité du cinéma et de l’amour. Un pied de nez à la mort. Son dernier geste poétique, tout en élégance. Et le plus beau plan de ce festival.

  • J-1 ! En dédicace à Deauville pendant le Festival du Cinéma Américain 2017 ! (le 3 septembre)

    dedicace78.png

    Quelle émotion à l'idée de dédicacer prochainement là où tout commença pour moi, il y a tant d'années, là où commença cette longue histoire avec les festivals de cinéma !  Après Paris et des dédicaces aux festivals de Dinard, La Baule, Saint-Jean-de-Luz..., je suis donc ravie de vous convier à ma prochaine rencontre dédicace qui aura lieu pendant le Festival du Cinéma Américain, à Deauville.

    Cette rencontre dédicace aura lieu dans un endroit indissociable de l’Histoire du cinéma, le mythique Hôtel Barrière Le Normandy Deauville, le dimanche 3 septembre, à partir de 16h, en partenariat avec l’incontournable Librairie de Deauville, Jusqu'aux lueurs de l'aube et à l'initiative du Groupe Barrière.

    J’y dédicacerai à la fois mon premier roman « L’amor dans l’âme » et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles", deux livres publiés par Les éditions du 38 qui évoquent passionnément le cinéma, les festivals et le Festival du Cinéma Américain de Deauville. Il ne pouvait donc pas y avoir de meilleur endroit pour cette rencontre qui me réjouit tout particulièrement.

    Je vous invite à vous inscrire d'ores et déjà à la page de l'évènement sur Facebook, ici.  

    Vous trouverez les livres en vente à la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" déjà quelques jours avant la dédicace. La librairie se situe au 88 rue Eugène Colas et la dédicace aura lieu à 200m de là, à l’Hôtel Normandy, situé au 38 rue Jean Mermoz.  Cette dédicace a lieu à l'initiative du Groupe Barrière, en partenariat avec la librairie.

    villedeauville1.png

    Un immense merci à la ville de Deauville pour cette publication sur son site officiel au sujet de la rencontre Pour retrouver l'article sur le site de la ville de Deauville, c'est ici. 

    villedeauville2.png

     

     

    En vous souhaitant un bel été et, peut-être (je l’espère), au plaisir de vous voir le 3 septembre 2017 à Deauville dans le cadre du légendaire et somptueux Hôtel Normandy.

  • Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 : programme complet et détaillé (conférence de presse du 22/08/2017)

    cinéma,deauville,festival du cinéma américain de deauville,concours,in the mood for deauville,in the mood for cinema

    Retrouvez ce même article sur mes autres blogs Inthemoodfordeauville.com et Inthemoodforfilmfestivals.com.

    Ce matin au CID, à Deauville, avait lieu la conférence de presse officielle du 43ème Festival du Cinéma Américain. Le programme s'annonce particulièrement riche, diversifié et prestigieux avec une belle programmation côté films en compétition mais aussi notamment un hommage qui s'ajoute à la liste précédente et qui devrait créer l'évènement.  Je vous laisse déguster le programme détaillé pour vous ci-dessous. Vous pourrez ainsi profiter de 14 films en compétition, 15 films en avant-première et de 7 Docs de l'Oncle Sam, des documentaires dont le programme est là aussi particulièrement prometteur.

    Barry Seal : American Traffic de Doug Liman (avec Tom Cruise) fera l'ouverture  du festival. Le Château de verre de Destin Daniel Cretton sera projeté en clôture. Je vous rappelle d'ailleurs que je vous ferai bientôt gagner 2 invitations pour la cérémonie et le film de clôture.

    chateau.png

    Dans cet article, vous trouverez en effet le programme détaillé mais également de nombreux bons plans et informations pratiques qui vous seront utiles que vous veniez régulièrement au festival ou pour la première fois.

    J'en profite pour vous rappeler que je vous fais gagner vos pass pour le festival, (de nouveaux pass sont mis en jeu aujourd'hui) en partenariat avec le CID. Vous trouverez également toutes les modalités de participation à la fin de cet article.

    Je vous propose également un concours exceptionnel pour vous faire gagner vos places pour le dîner de clôture au Casino de Deauville (en ma modeste compagnie) et pour la cérémonie du palmarès avec la projection du "Château de verre". Cliquez ici pour accéder au concours.

    Vous pourrez me suivre en direct du festival de l'ouverture à la clôture sur twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville), sur Instagram (@sandra_meziere) et sur la page Facebook de mon blog Inthemoodfordeauville.com (http://facebook.com/inthemoodfordeauville) et vous pourrez bien sûr retrouver mon compte rendu détaillé après le festival à l'image de celui de l'an passé.

    DATES

    Depuis une vingtaine d'années, c'est le même rituel. En juillet, en plein éclat de l'été, mes pensées vagabondent déjà vers septembre et le Festival du Cinéma Américain de Deauville. Parenthèse enchantée annuelle. 

    Dans un peu moins de 15 jours, du 1er au 10 septembre 2017, aura ainsi lieu le 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Difficile pour moi de réaliser que j’ai assisté à plus de la moitié de ces 42 éditions passées tant ma curiosité et mon enthousiasme pour ce festival demeurent aussi forts. Avec Cannes, c'est le seul festival dont je n'ai manqué aucune édition depuis la première fois où j'y suis allée... même si Deauville fut le premier. Un coup de foudre ! Pour la ville. Pour les festivals de cinéma. Pour CE festival de cinéma. Et toujours cette même sensation réjouissante en y retournant. Quoiqu'il arrive. Malgré les vicissitudes de l'existence. Malgré le temps qui passe. Il y aura toujours Deauville. Deauville et sa beauté incendiaire, versatile, enchanteresse.  Douce réminiscence de mon premier festival de cinéma là-bas. Là où tout a commencé il y a tant d'années déjà que je ne les compte plus.

    Cliquez ici pour consulter l'agenda complet du festival.

    Cliquez ici pour télécharger la grille de programmation.

    deauville2017.JPG

    DEDICACE

    Lorsque j’entre dans la majestueuse salle du CID, un mélange de nostalgie joyeuse et de fascination émue devant cet écrin synonyme de tant d’instants de vie et de cinéma indélébiles m’étreint toujours. Vous l’aurez compris: j’aime ce festival. Passionnément. Indéfectiblement. Au point d’avoir fait partie de son jury de cinéphiles en 2000. Au point d’y consacrer un blog entier (Inthemoodfordeauville.com). Au point d’y avoir  placé une scène clef de mon premier roman L’amor dans l’âme ( paru en avril 2016 aux Editions du 38 ) ainsi que deux  nouvelles de mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles" (également publié par Les Editions du 38).

    J'aurai d'ailleurs l'immense plaisir de dédicacer ces deux livres à l'Hôtel Barrière Le Normandy pendant le festival, le dimanche 3 septembre à 16H. Dédicacer là où commença ma longue histoire avec les festivals de cinéma en plus dans le cadre du mythique hôtel Barrière Le Normandy, que d'émotions !  Vous êtes bien entendu les bienvenus (l'entrée est libre), je serais ravie de vous (re)voir à cette occasion.  Cette dédicace a lieu en partenariat avec l'incontournable librairie de Deauville "Jusqu'aux lueurs de l'aube". Les livres y sont d'ores et déjà disponibles, pour ceux qui souhaiteraient être certains de les avoir pour la dédicace, vous pouvez les acquérir dès à présent. La librairie se situe au 88 rue Eugène Colas et la dédicace aura lieu à 200m de là, à l’Hôtel Barrière Le Normandy, situé au 38 rue Jean Mermoz. 

    Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire à la page Facebook de l'évènement pour tout savoir sur celui-ci, ici.

     

    cinéma,festival de cinéma,festival du cinéma américain de deauville,festival,in the mood for cinema,in the mood for deauville,concours

     

    villedeauville1.png

    Retrouvez également l'article que le site officiel de la ville de Deauville a consacré à la rencontre dédicace. Vous y trouverez toutes les informations pratiques.

    Pour retrouver l'article sur le site de la ville de Deauville, c'est ici. 

    villedeauville2.png

     

     

    QUELQUES MOTS SUR LE FESTIVAL

    Même s'il a connu des évolutions au fil des ans, le Festival du Cinéma Américain de Deauville, depuis l'instauration de la compétition de films indépendants en 1995, se caractérise et se distingue par sa judicieuse alliance de blockbusters et de films indépendants mais aussi par les hommages à des personnalités du cinéma américain dont les noms, pour la plupart, ornent les cabines des célèbres planches qui font la renommée de Deauville. Un générique éclectique et impressionnant. Malgré cela, le festival a su rester un événement très accessible et ouvert à tous, destiné à la fois aux cinéphiles autant qu’aux « simples amateurs » de cinéma. « Un moment unique pour tous les amoureux du cinéma »,  comme le spécifie le juste et beau slogan du festival…

    cinéma,deauville,festival du cinéma américain de deauville,concours,in the mood for deauville,in the mood for cinema

     Les Docs de l’oncle Sam nous réservent  également chaque année d’excellentes surprises et, au regard du programme, cette édition ne devrait pas déroger à la règle. Mais Deauville, ce sont aussi: le prix d’Ornano-Valenti (qui récompense un scénario de film français), un prix littéraire, des séries, des conférences de presse…

    cidg.jpg

    Malgré leur diversité de styles, d’époques, de points de vue, des thématiques communes se dégagent ainsi chaque année des films en compétition comme un état des lieux de l’Amérique. Ainsi, en 2016,  comme chaque année, la compétition mettait en exergue (et cela peut-être plus que jamais) les fêlures de l’Amérique dont les citoyens peinent à communiquer, souvent à propos de leurs souffrances, et qui bien souvent essaient d’exorciser cette incommunicabilité dans la violence…ou le cynisme (« Le Teckel »). Une Amérique, à nouveau et plus que jamais, en manque de (re)pères. Les films en lice mettaient ainsi souvent en scène des enfants ou des adolescents (et parfois des adultes) esseulés, livrés à eux-mêmes et  confrontés aux responsabilités et difficultés qui sont normalement celles dévolues aux adultes, des enfants confrontés à la dureté du monde. Ces films soulignaient le hiatus entre leurs rêves d’enfant et la réalité qui souvent les heurtaient de plein fouet, comme le revers de l’American dream. Pour faire face, certains préféraient prendre la tangente, s’inventaient un personnage ou même  décidaient de renoncer à la vie.  La musique était aussi à l’honneur l'an passé notamment avec le feel good movie signé John Carney « Sing street ». Et si des valeurs sûres confirmaient leur talent (de James Franco à Matthew McConaughey  en passant par Viggo Mortensen), ce sont souvent de jeunes acteurs inconnus dont le talent crevait l’écran qui ont enchanté les festivaliers, que ce soient les jeunes interprètes de « Captain Fantastic » ou ceux de « Brooklyn village » ou encore de « Mean dreams. »

    Retrouvez mon compte rendu détaillé du Festival du cinéma Américain de Deauville 2016, avec les conférences de presse, les critiques des films en avant-première et des films en compétition, en cliquant ici.

    franco88.jpg

    radcliffe.jpg

    AFFICHE DU FESTIVAL 2017

    affichedefinitiveDeauville20172.jpg

    De cette édition 2017 du Festival du Cinéma Américain de Deauville​ 2017, nous connaissons déjà l'affiche, somptueuse, hommage à "La La Land" (dont vous pouvez au passage retrouver ma critique ci-dessous) de Damien Chazelle qui avait obtenu le grand prix à Deauville en 2014 avec "Whiplash".

    lalaland.jpg

    JURYS

    bercot.jpg

    La réalisatrice, scénariste et comédienne Emmanuelle Bercot sera ainsi la présidente du Jury de la Révélation. « Fervente américanophile, je me réjouis et m’estime honorée d’être appelée à présider le Jury de la Révélation du 43e Festival du Cinéma Américain de Deauville. Dans mon imaginaire, depuis toujours, Amérique et Cinéma ne font qu’un. Ces dix jours feront de moi, avant toute chose, la plus heureuse des spectatrices » a-t-elle ainsi déclaré.

    L'occasion pour moi de vous recommander "Elle s'en va" et "La tête haute" réalisés par Emmanuelle Bercot, deux films magistraux dont vous pouvez retrouver mes critiques ci-dessous.

    revelation2.jpg

    Emmanuelle Bercot sera entouré de :  ABD AL MALIK, Anaïs DEMOUSTIER, Pio MARMAÏ, Pierre ROCHEFORT, Leonor VARELA.

    hazanavicius.jpg

    Le réalisateur, scénariste et producteur Michel Hazanavicius sera le président du Jury. « Je suis extrêmement touché et honoré de présider cette année le Jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville. J'ai, comme la moitié de la planète, été en partie élevé par le cinéma américain et je me réjouis de passer ces dix jours à m'en nourrir à haute dose. In Cinema we trust! » a-t-il ainsi déclaré.

    Retrouvez ma critique de "The Artist" en bas de cet article.

    jury7.jpg

    Michel Hazanavicius sera entouré de : Benjamin BIOLAY , Emmanuelle DEVOS , Clotilde HESME, Eric LARTIGAU, Charlotte LE BON, Michel LECLERC, Yasmina REZA, Axelle ROPERT, Alice WINOCOUR.

    kil.jpg

    HOMMAGES

    Le festival rendra hommage à LAURA DERN en sa présence le 1er septembre.

    lauradern.jpg

     Voici le communiqué de presse du festival :"Muse lynchéenne par excellence, Laura Dern éclaire par son charisme empreint de mystère les œuvres du cinéaste : Blue Velvet en 1986, Sailor et Lula – Palme d'or au Festival de Cannes en 1990, Inland Empire en 2006, et très récemment la série Twin Peaks.

    Avec plus de soixante films à son actif, Laura Dern a illuminé les œuvres de réalisateurs tels qu'Arthur Hiller, Steven Spielberg, Peter Bogdanovich ou Robert Altman. Sublime dans Un monde parfait de Clint Eastwood, elle a récemment joué dans The Master de Paul Thomas Anderson, ou encore dans la série Big Little Lies. Elle sera prochainement à l'affiche de Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi. "

    Le festival rendra hommage à Jeff Goldblum en sa présence le dimanche 3 septembre.

    jeffgoldblum.jpg


    Voici le communiqué de presse du festival à ce sujet : "Figure iconique des succès planétaires que furent La Mouche de David Cronenberg, Jurassic Park de Steven Spielberg, Independance Day de Roland Emmerich, ou Annie Hall de Woody Allen, Jeff Goldblum démarre sa carrière sous l'égide de réalisateurs tels que Robert Altman, Philip Kaufman, John Landis, ou encore Lawrence Kasdan, avec qui il fera deux de ses plus beaux films. Son élégance et sa photogénie accrochent le regard des metteurs en scène, qui ont su capter l'émotion de ses performances.

    Prochainement, il retrouvera le cinéaste Wes Anderson, en prêtant sa voix au film d'animation Isle of Dogs, et sera à l'affiche du nouveau volet de la saga Jurassic World.  "

    Le Festival rendra hommage à Michelle Rodriguez en sa  présence le 7 septembre.

    rodriguez.jpg

    Voici le communiqué de presse du festival : "Révélée par le Festival de Deauville en 2000, Michelle Rodriguez crève l'écran dans son rôle de boxeuse dans Girlfight de Karyn Kusama. Sa performance, et la sincérité de son interprétation, contribuent grandement à l'attribution du Grand Prix, décerné cette année-là au film de Karyn Kusama.  Le film et son actrice incarnent toute une génération en quête d'émancipation, et en deviennent le symbole. Michelle Rodriguez n'aura de cesse de se tourner vers des rôles de femmes indépendantes et fortes, véritables héroïnes de cinéma : dans Fast and Furious de Rob Cohen, S.W.A.T de Clark Johnson, Resident Evil de Paul W.S. Anderson et Avatar de James Cameron.

    Prochainement, elle sera à l'affiche de Widows, le nouveau film du réalisateur oscarisé Steve McQueen. "

     Le festival rendra hommage à Darren Aronofsky en sa présence. Sera projeté en avant-première son dernier film Mother !.

    affichemother.png

    Un homme sera également rendu au cinéaste Darren Aronofsky en sa présence le 8 septembre  et sera projeté en avant-première son dernier film "Mother !". A cette occasion, retrouvez la bande-annonce du film ci-dessous, et en attendant ma critique de "Mother !", retrouvez celle de "Black swan" ci-dessous. 

     

    En 2008, Darren Aronofsky reçoit le Lion d'or du Festival de Venise pour The Wrestler, le consacrant comme l'un des cinéastes majeurs de sa génération.  Liant une esthétique très forte à une maîtrise visuelle au service de son propre langage cinématographique, Darren Aronofsky accède au statut de cinéaste culte dès son premier long métrage, Pi, présenté en compétition au Festival de Deauville en 1998. Son second long métrage, Requiem for a Dream, est ovationné au Festival de Cannes, tout comme au Festival de Deauville en 2000. Le film, véritable descente aux enfers d'une jeunesse euphorique et dépendante, marque toute une génération par sa puissance émotionnelle. Dès lors, Darren Aronofsky n'a eu de cesse de construire une œuvre à la fois convulsive, hallucinée et habitée : en 2011, il met en scène un ballet entêtant et horrifique dans Black Swan, avant de réaliser une fresque biblique d'une tragique ampleur avec Noé (2014).

    Le festival rendra hommage à Robert Pattinson en sa présence le samedi 2 septembre.

     

    pattinson.jpg

    Photo par Inthemoodforcinema.com prise dans le cadre du Festival de Cannes

    A l'occasion de cet hommage sera projeté en avant-première "Good time" des frères Saftie dont vous pouvez retrouver ma critique dans mon compte rendu du Festival de Cannes 2017.

    Dans le cadre de cet hommage sera également projeté "Cosmopolis" dont vous pouvez retrouver ma critique en bas de cet article.

     Le festival rendra hommage au comédien, scénariste, réalisateur et producteur Woody Harrelson le 9 septembre en sa présence.

     

    woody.jpg

     

    A cette occasion sera projeté "Le château de verre" en avant-première (film de clôture).

    Dans le cadre de ces différents hommages, vous pourrez revoir des classiques du cinéma ou des films récents dont vous pouvez retrouver la liste en cliquant ici. Et notamment "Cosmopolis" et "Black Swan" dont vous pouvez retrouver ma critique ci-dessous.

    PRIX LITTERAIRE LUCIEN BARRIERE 2017 : Les sables de l'Amargosa  de Claire Vaye Watkins

    sables4.jpg

    Los Angeles, dans un futur indéterminé. Après des décennies de surexploitation, la Californie n’est plus qu’un désert. La plupart des habitants ont été évacués, mais les derniers récalcitrants hantent encore les lieux. Regroupés en bandes, ils survivent en pillant la ville, dont ils sont désormais prisonniers puisque les États voisins ont fermé leurs frontières. Mais une immense dune de sable mouvante, qui broie tout sur son passage, menace de les anéantir. 
     
    Dans cet univers apocalyptique, Ray et Luz Dunn, réfugiés jusque-là dans le palace d’une starlette d’Hollywood, kidnappent une fillette de deux ans qui semble abandonnée aux mains d’un groupe de marginaux et décident de s’enfuir en prenant la direction de l’Est, où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie…     Avec cette fable écologique autour du réchauffement climatique et de la raréfaction de l’eau, aussi émouvante qu’originale, Claire Vaye Watkins s’impose comme un auteur saisissant, et de sa plume envoûtante, elle donne vie à un univers singulier où réel et imaginaire s’entremêlent avec une virtuosité inouïe.

    Jeune surdouée des lettres américaines née en 1984, Claire Vaye Watkins est l’auteur d’un recueil de nouvelles (Nevada, Calmann-Lévy, 2012) qui lui a valu de nombreuses récompenses littéraires.
    Saluée par la National Book Foundation comme l’un des cinq auteurs de moins de 35 ans les plus talentueux, et par le magazine Granta comme l’un des meilleurs jeunes écrivains de la décennie, elle signe ici son premier roman, qui a fait sensation sur la scène littéraire américaine et a été élu « Meilleur livre de l’année » par de nombreux magazines et revues dont The Washington Post, The Los Angeles Times et Kirkus Reviews.   
     

    PRIX D'ORNANO- VALENTI 2017 : Jeune femme de Léonor Serraille

    jeunefemme.jpg

    Créé en 1991 par les compagnies membres de la Motion Picture Association (MPA) - association regroupant six studios de production et de distribution de films américains -, le Prix Michel d'Ornano - dédié à la mémoire de l'ancien ministre, maire de Deauville et cofondateur du Festival du Cinéma Américain - récompense un premier film français, dans le but d'aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation. En 2015, le Prix est rebaptisé Prix d'Ornano-Valenti en hommage conjoint à Jack Valenti, initiateur du Prix, et à l'amitié qui unit en son temps les deux hommes et leurs familles, tous très attachés au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    Lors de la cérémonie du Palmarès du Festival du Cinéma Américain de Deauville, un jury international composé de journalistes anglo-saxons et présidé par Jean-Guillaume d'Ornano remettra officiellement le Prix d'Ornano-Valenti 2017 au film lauréat de cette année :

    JEUNE FEMME de Léonor Serraille

    Résumé :

    Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.

    Interprétation :

    Laetitia Dosch (Paula), Grégoire Monsaingeon (Joachim), Souleymane Seye Ndiyae (Ousmane), Nathalie Richard (la mère de Paula/Paula's mother)

    LES FILMS EN COMPETITION

    A GHOST STORY

    A GHOST STORY  de David Lowery
     
    Un homme décède et son esprit, recouvert d'un drap blanc, revient hanter le pavillon de banlieue de son épouse éplorée, afin de tenter de la consoler. Mais il se rend vite compte qu’il n’a plus aucune emprise sur le monde qui l’entoure, qu’il ne peut être désormais que le témoin passif du temps qui passe, comme passe la vie de celle qu’il a tant aimée. Fantôme errant confronté aux questions profondes et ineffables du sens de la vie, il entreprend alors un voyage cosmique à travers la mémoire et à travers l’histoire.
    INTERPRÉTATION |  Casey Affleck (C), Rooney Mara (M), Will Oldham (le pronostiqueur/the prognosticator)
     

     

    •  
      BEACH RATS de Eliza Hittman  (2ème film)

       Adolescent paumé vivant à l’extérieur de Brooklyn, Frankie passe un été épouvantable entre un père mourant et une mère qui insiste pour qu’il se trouve au plus vite une petite amie. Il tente d’échapper au pathétique de son quotidien en traînant à la plage avec son groupe d’amis. Par conformisme, il accepte d’entamer une relation avec une jeune fille de son âge, mais il continue secrètement à draguer des hommes plus âgés sur Internet. Frankie va alors devoir lutter pour concilier ses désirs antagonistes les plus intimes. 
       
      INTERPRÉTATION | Harris Dickinson (Frankie), Madeline Weinstein (Simone), Kate Hodge (Donna), Neal Huff (Joe), Nicole Flyus (Carla), Frank Hakaj (Nick), David Ivanov (Alexei), Anton Selyaninov (Jesse)
       
    •  
      BLUEPRINT de Daryl Wein
       
      Un jeune Afro-américain vit à South Side, dans les quartiers sud défavorisés de Chicago. Une fusillade qui a causé la mort de l’un de ses amis l’amène à remettre en question les fondements mêmes de son identité.   
       
      INTERPRÉTATION Jerod Haynes (Jerod), Tai’isha Davis (Tai), Sandra Adams-Monegain (Sandra), Jalaiya Lee-Haynes (Jalaiya), Edgar Miguel Sanchez (Edgar), Jeremy Pargo (Reg), Curtis Posey (Curt), Shanesia DavisWilliams (Shenesia), Stefhon Hannah (Stef)
       
    •  
      BROOKLYN YIDDISH un film de Joshua Z. Weinstein (1er film)
       
      À Borough Park, le quartier juif ultraorthodoxe de Brooklyn. Suite au décès de son épouse, Menashé, un modeste employé d’une épicerie de quartier, tente difficilement de joindre les deux bouts et de se battre pour obtenir la garde de leur jeune fils, Ruben. La tradition hassidique lui interdit de l’élever seul. Quand le grand rabbin lui accorde de passer une semaine avec son fils, Menashé saisit cette occasion pour prouver qu’il peut être un bon père tout en respectant les règles religieuses de sa communauté. 
       
      INTERPRÉTATION  Menashe Lustig (Menashé), Ruben Niborski (Ruben), Yoel Weisshaus (Eizik), Meyer Schwartz (le rabbin/the rabbi)
       
    •  
      GOOK de Justin Chon (2ème film)
       
      Eli et Daniel, deux frères d’origine coréenne, gèrent un petit magasin de chaussures pour femmes situé dans un quartier majoritairement afro-américain de Los Angeles. Ils se lient d’une amitié profonde et improbable avec Kamilla, une jeune fille âgée de seulement onze ans. Un jour, les tensions raciales entre communautés atteignent leur paroxysme et des rixes – les tristement célèbres émeutes de 1992 – éclatent dans la ville. En cherchant à protéger le magasin, ce sont les notions mêmes de famille, de rêves et d’avenir que le trio va devoir être amené à reconsidérer. 
       
      INTERPRÉTATION  Justin Chon (Eli), Simone Baker (Kamilla), David So (Daniel), Curtiss Cook Jr (Keith), Sang Chon (Mr. Kim), Ben Munoz (Jesus)
       
       
    •  
      INGRID GOES WEST de Matt Spicer (1er film)
       
      Psychologiquement perturbée et instable, Ingrid Thorburn est une jeune femme au comportement obsessif. Elle décide d’emménager en secret à Los Angeles afin de se rapprocher de son idole sur Instagram : Taylor Sloane, une prescriptrice de mode et de qualité de vie dont elle envie le petit ami artiste peintre, le chien photogénique et les nombreux produits et autres marques publicitaires dont elle fait la promotion auprès de ses nombreux followers. Quand Ingrid décide de rencontrer « dans la vraie vie et pour de vrai » son modèle des réseaux sociaux, elle met tout en œuvre pour réussir à se lier d’amitié avec Taylor, jusqu’au jour où le frère de celle-ci devine la supercherie et menace Ingrid de faire éclater la vérité. 
       
       
      INTERPRÉTATION  Aubrey Plaza (Ingrid Thorburn), Elizabeth Olsen (Taylor Sloane), O’Shea Jackson Jr (Dan Pinto), Wyatt Russell (Ezra O’Keefe), Billy Magnussen (Nicky Sloane), Pom Klementieff (Harley Chung)
       
    •  
      KATIE SAYS GOODBYE un film de Wayne Roberts (1er film)
       
      Katie, une jeune serveuse au cœur d’or, habite dans le Sud-Ouest américain et rêve d'une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premières amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile, et ce sont ceux qu'elle aime le plus au monde qui mettront à rude épreuve la ténacité et l’innocence qui la caractérisent. 
       
      INTERPRÉTATION  Olivia Cooke (Katie), Christopher Abbott (Bruno), Mireille Enos (Tracey), Mary Steenburgen (Maybelle), Jim Belushi (Bear), Chris Lowell (Dirk), Nate Corddry (Mr. Daniels), Natasha Bassett (Sara), Keir Gilchrist (Matty)
       
    •  
      MARY  de Marc Webb
       
      Dans une ville côtière de Floride, Frank Adler élève seul sa nièce Mary, une enfant prodige qui témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques. Il envisage une scolarité normale pour la fillette, mais la mère de Frank, Evelyn, a remarqué les prédispositions exceptionnelles de Mary et forme d’autres projets pour elle. Lesquels projets pourraient bien séparer Frank de Mary. 
       
      INTERPRÉTATION  Chris Evans (Frank Adler), McKenna Grace (Mary Adler), Lindsay Duncan (Evelyn), Jenny Slate (Bonnie), Octavia Spencer (Roberta)
       
    •  
      MY FRIEND DAHMER de Marc Meyers
       
      Jeffrey Dahmer a assassiné dix-sept personnes dans le Midwest américain entre 1978 et 1991, avant d’être arrêté, puis condamné pour ses crimes. Ce film raconte son histoire avant cette histoire… Adolescent au comportement étrange, Jeff Dahmer vit chez ses parents bientôt divorcés. Il collectionne les cadavres d’animaux trouvés en bord de route et épie régulièrement un voisin qui fait son jogging devant chez lui. Au lycée, personne ne lui prête la moindre attention, jusqu’au jour où, au début de son année de terminale, il se met à simuler des crises d’épilepsie dans les couloirs de son établissement. Amusés par ses pitreries, un groupe de boutonneux du lycée décide de monter le « Dahmer Fan Club », dans un esprit d’amicale solidarité qui peine pourtant à masquer l’état de dépravation avancée du jeune homme devenant chaque jour de plus en plus incontrôlable. 
       

      INTERPRÉTATION  Ross Lynch (Jeffrey Dahmer), Anne Heche (Joyce Dahmer), Dallas Roberts (Lionel Dahmer), Alex Wolff (Derf), Tommy Nelson (Neil), Vincent Kartheiser (Dr. Matthews), Miles Robbins (Lloyd Figg)
       
    •  
      STUPID THINGS de Amman Abbasi (1er film)
       
      Après la mort de son frère, le jeune Dayveon, âgé de treize ans, passe ses journées d’été à traîner sans rien faire dans sa petite ville du fin fond de l’Arkansas. L’esprit de camaraderie et la violence qu’il découvre alors au sein des membres du gang local vont attirer Dayveon et l’inciter à rejoindre à son tour la bande. 

       
      INTERPRÉTATION  Devin Blackmon (Dayveon), Kordell « KD » Johnson (Brayden), Dontrell Bright (Bryan), Chasity Moore (Kim), Lachion Buckingham (Mook)
       
    •  
      SWEET VIRGINIA de Jamie M. Dagg ( 2ème film)
       
      Sam, un ancien champion de rodéo, mène une vie rangée dans une petite ville de l’Alaska. Il se lie d’amitié avec un nouveau venu, sans savoir que le jeune homme est responsable des récents actes de violence survenus dans la bourgade. L’entourage de Sam, ses proches comme ses employeurs, contribuent à briser l’équilibre qui était celui de cette communauté. Le héros fatigué va alors devoir affronter ses démons d’hier et d’aujourd’hui afin de mettre hors d’état de nuire cet imprévisible prédateur. 
       
       
      INTERPRÉTATION  Jon Bernthal (Sam Rossi), Christopher Abbott (Elwood), Imogen Poots (Lila McCabe), Rosemarie DeWitt (Bernadette Barrett), Odessa Young (Maggie Russell)
       
       
    •  
      THE BACHELORS de Kurt Voelker (2ème film)
       
      Suite au décès prématuré de son épouse, Bill accepte un poste d’enseignant dans un lycée privé à l’autre bout du pays où il déménage avec son fils de dix-sept ans. Ils vont chacun faire la rencontre d’une femme singulière qui va les aider à reprendre goût à la vie et à l’amour. 

       
      INTERPRÉTATION J. K. Simmons (Bill Palet), Josh Wiggins (Wes Palet), Julie Delpy (Carine Roussel), Odeya Rush (Lacy Westman), Kevin Dunn (Paul Abernac)
       
    •  
      THE RIDER de Chloé Zhao ( 2ème film)
       
      Brady, un jeune cow-boy, entraîneur de chevaux et étoile montante du rodéo, voit sa vie basculer après un tragique accident de rodéo. On lui annonce alors qu’il ne pourra plus jamais faire d’équitation. De retour chez lui, il est confronté au vide qu’est devenue sa vie : celle d’un cow-boy qui ne peut désormais ni faire de rodéo ni même monter à cheval. Pour reprendre son destin en mains, Brady se lance alors dans une quête identitaire en cherchant à comprendre ce que c’est vraiment qu’être un homme au cœur même de l’Amérique.  
       
      INTERPRÉTATION Brady Jandreau (Brady Blackburn), Tim Jandreau (Wayne Blackburn), Lilly Jandreau (Lilly Blackburn), Lane Scott (Lane Scott), Cat Clifford (Cat Clifford)
       
    •  
      THEY de Anahita Ghazvinizadeh  (1er film)
       
      À quatorze ans, J se fait appeler « They » et habite avec ses parents dans la banlieue de Chicago. J est en plein questionnement sur son identité sexuelle et prend des traitements hormonaux pour retarder sa puberté. Après deux ans de suivi médical et thérapeutique, J doit décider de son identité future. Alors que ses parents sont partis, Lauren, sa sœur, et Araz, son ami iranien, viennent s’occuper de J lors d’un week-end qui pourrait changer sa vie. 
       
      INTERPRÉTATION Rhys Fehrenbacher (J), Koohyar Hosseini (Araz), Nicole Coffineau (Lauren), Norma Moruzzi (la mère/Mom), Diana Torres (Diana), Leyla Mofleh (Negar), Mohammad Aghebati (Behrouz) 
       
      LES PREMIERES
       
      •  
        47 METERS DOWN de Johannes Roberts
         
        Après une douloureuse rupture, Lisa part en vacances au Mexique avec sa sœur Kate pour se changer les idées. Avides d’aventures, les deux sœurs se lancent le défi de plonger parmi les requins blancs, à l’intérieur d’une cage en métal. Une fois dans l’eau, le spectacle est extraordinaire… Mais subitement, le câble qui retient la cage cède, et Kate et Lisa se retrouvent au fond de l’océan, à 47 mètres de profondeur. Les requins blancs les entourent, et il ne leur reste qu’une heure d’oxygène. Les deux sœurs vont alors tout tenter pour réussir à survivre. 
         
        INTERPRÉTATION  Mandy Moore (Lisa), Claire Holt (Kate), Yani Gellman (Louis), Chris J Johnson (Javier), Santiago Segura (Benjamin), Matthew Modine (Capitaine/Captain Taylor)
         
      •  
        ADORABLES ENNEMIES de Mark Pellington
         
        Harriet Lauler, une ancienne et brillante femme d’affaires, contrôle avec poigne chaque détail de son quotidien. À tel point qu’elle décide d’engager une jeune journaliste, Anne Sherman, pour écrire son éloge funèbre. Mais le texte, fruit des rencontres avec les proches d’Harriet, ne lui rendant pas vraiment hommage, elle décide d’emmener Anne dans un périple mouvementé pour tenter de corriger l’image que les autres peuvent avoir d’elle. Contre toute attente, les deux femmes vont alors pouvoir écrire, chacune, une nouvelle page de leur vie. 
         
         
        INTERPRÉTATION Shirley MacLaine (Harriet Lauler), Amanda Seyfried (Anne Sherman), Anne Heche (Elizabeth), Thomas Sadoski (Robin Sands), Philip Baker Hall (Edward), Tom Everett Scott (Ronald Odom), Ann’Jewel Lee Dixon (Brenda) 
         
      •  
        BARRY SEAL: AMERICAN TRAFFIC de Doug Liman (film d'ouverture)
         
        Avec son insolente démarche chaloupée et sa joie de vivre indécrottable, le pilote de la compagnie TWA Barry Seal faisait figure de héros dans sa petite ville paisible du sud des États-Unis. À la grande surprise de son épouse, Lucy, cet homme d’affaires séducteur et pilote respecté va devenir un acteur majeur de l’un des plus gros scandales de l'histoire contemporaine. Comment aurait-on pu s'imaginer que ce qui avait commencé par le transport clandestin de marchandises allait conduire Barry Seal à participer à la constitution d'une armée et au financement d'une guerre ? Une fois impliqué dans les agissements douteux d'une division quelque peu obscure du gouvernement – le transport de caisses de fusils d'assaut AK-47 et de cocaïne par kilos – l’as de l'aviation réussit à faire fortune en devenant l'un des éléments-clés de l'affaire Iran-Contra, plus connue sous le nom d'Irangate.  

         
        INTERPRÉTATION Tom Cruise (Barry Seal), Domhnall Gleeson (Monty “Schafer”), Sarah Wright Olsen (Lucy Seal), E. Roger Mitchell (Agent Craig McCall), Jesse Plemons (le shérif/Sheriff Downing), Lola Kirke (Judy Downing), Alejandro Edda (Jorge Ochoa), Benito Martinez (James Rangel), Caleb Landry Jones (JB), Jayma Mays (Dana Sibota)
         
         
      • IT
         
        ÇA de Andy Muschietti
         
        Le clown maléfique et tueur Pennywise sévit depuis des siècles dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Suite à la disparition de plusieurs enfants, une bande d'adolescents décide d'affronter la créature. Et d’éprouver à cette occasion leur plus grande terreur. 

         
        INTERPRÉTATION | CAST Jaeden Lieberher (Bill Denbrough), Bill Skarsgård (Pennywise), Jeremy Ray Taylor (Ben Hanscom), Sophia Lillis (Beverly Marsh), Finn Wolfhard (Richie Tozier), Wyatt Oleff (Stan Uris), Chosen Jacob (Mike Hanlon), Jack Dylan Graser (Eddie Kaspbrak), Javier Botet (le lépreux/the leper), Nicholas Hamilton (Henry Bowers)
         
         
      •  
        GOOD TIME de Josh & Benny Safdie
         
        Un braquage qui tourne mal, Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour sortir son frère de prison, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Dans les bas-fonds de New York, commence alors une longue nuit sous adrénaline. 
         
        INTERPRÉTATION | CAST Robert Pattinson (Connie), Benny Safdie (Nick), Jennifer Jason Leigh (Corey), Buddy Duress (Ray), Barkhad Abdi (Dash), Taliah Webster (Crystal)
         
         
      •  
        KIDNAP de Luis Prieto
         
        Karla Dyson profite d'un après-midi ensoleillé pour aller dans un
        parc avec son fils, quand ce dernier disparaît subitement. Partie à sa recherche, elle aperçoit des inconnus qui le force à monter dans leur voiture. Karla réalise à cet instant que sans réaction de sa part, elle pourrait ne jamais revoir son enfant. Elle se lance alors à la poursuite des ravisseurs et ne reculera devant rien ni personne pour réussir à le sauver.

        INTERPRÉTATION | CAST Halle Berry (Karla Dyson), Malea Rose (Claire), Sage Correa (Frankie Dyson), Didi Costine (Libby)
         
      •  
        LA FEMME DU GARDIEN DE ZOO de Niki Caro  | Jeff Abberley
         
        Jan et Antonina Zabinski dirigent le zoo de Varsovie quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Les animaux sont tués sous les bombardements, envoyés à Berlin ou servent de gibier aux officiers allemands. Jan et Antonina se mettent alors à élever des porcs – officiellement pour les troupes, officieusement pour nourrir les habitants du ghetto. Ils profitent surtout d’un réseau de souterrains reliant les cages entre elles pour y cacher des juifs et les aider à quitter le pays. 

         
        INTERPRÉTATION | CAST Jessica Chastain (Antonina Zabinski), Daniel Brühl (Lutz Heck), Johan Heldenbergh (Jan Zabinski), Michael McElhatton (Jerzyk), Iddo Goldberg (Maurycy Fraenkel), Efrat Dor (Magda Gross), Shira Haas (Urszula)
         
         
      •  
        LA PROMESSE de Terry George
         
        Alors que la Première Guerre mondiale se profile à l’horizon, le puissant empire ottoman est en plein effondrement. Constantinople, la capitale autrefois prospère et rayonnante des rives du Bosphore, est sur le point d’être anéantie. Michael Boghosian arrive dans cette cité cosmopolite afin d’y suivre des études de médecine et de retourner ensuite dans son village natal de Siroun, au sud de la Turquie. Le reporter Chris Myers est également en ville pour couvrir l’actualité politique, mais aussi pour veiller sur Ana, une artiste arménienne qu’il accompagne depuis Paris et dont il est tombé amoureux. Le jour où Michael rencontre Ana, dont il partage les mêmes origines, l’attirance réciproque est immédiate, créant une rivalité entre les deux hommes. Alors que les Turcs s’allient aux Allemands et que l’empire se retourne violemment contre ses propres minorités ethniques, tous les trois se voient forcés de mettre leurs amours contrariées entre parenthèses afin de pouvoir rester en vie. 

        INTERPRÉTATION Oscar Isaac (Michael Boghosian), Charlotte Le Bon (Ana), Christian Bale (Chris Myers), Daniel Gimenez Cacho (le père/Father Andreasian), Shoreh Aghdashloo (Marta), Abel Folk (Harut), Andrew Tarbet (le pasteur/Pastor Merril), Angela Sarafyan (Maral), Jean Reno (l’amiral/Admiral Fournet)
         
      •  
        LE CHÂTEAU DE VERRE de Destin Daniel Cretton (film de clôture)
         
        Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Élevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a su créer des liens impossibles à renier. 

        INTERPRÉTATION  Brie Larson (Jeannette Walls), Woody Harrelson (Rex Walls), Naomi Watts (Rose Mary Walls), Max Greenfield (David), Sarah Snook (Lori), Robin Bartlett (Erma), Ella Anderson (la jeune/young Jeannette Walls), Josh Caras (Brian Walls), Brigette Lundy-Paine (Maureen Walls), Charlie Shotwell (le jeune/young Brian Walls), Shree Grace Crooks (la jeune/young Maureen Walls)
         
      •  
        MONDE SECRET DES ÉMOJIS de Tony Leondis (2ème film) - Séance enfants
         
        Au sein de l’appli de messagerie, la cité de Textopolis fourmille d’activité : c’est là que vivent tous les émojis, chacun porté par l’espoir d’être choisi par l’utilisateur du téléphone… Dans ce monde, chaque émoji ne possède qu’une unique expression faciale. Seul Gene, un émoji exubérant né sans aucun filtre, dispose de multiples expressions. Rêvant désespérément de devenir « normal », pareil aux autres émojis, Gene demande de l’aide à son meilleur ami, Top-Là, et à la célèbre casseuse de codes, Rebelle. Tous trois s’embarquent dans une « app-venture » épique d’appli en appli, passant d’un monde fou et amusant à l’autre, à la recherche du code qui accomplira le rêve de Gene. Mais un terrible danger menace bientôt le smartphone. Et le destin de tous les émojis repose désormais sur les trois amis. À eux de sauver leur monde avant qu’il ne soit effacé à jamais. 

        VOIX FRANÇAISES | FRENCH VOICES Jérôme Commandeur (Gene), Caroline Receveur (Rebelle), Jonathan Cohen (Top-Là)
         
      •  
         
        MOTHER! de Darren Aronofsky
         
        Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant ainsi leur tranquillité.

        A INTERPRÉTATION Jennifer Lawrence (mother), Javier Bardem (HIM), Ed Harris (man), Michelle Pfeiffer (woman)
         
         
      •  
        THE MUSIC OF SILENCE de Michael Radford
         
        Antonio Banderas sera présent mercredi 6 septembre pour THE MUSIC OF SILENCE de Michael Radford
         
        Amos Bardi a reçu un don à la naissance – une voix divine qui lui permet de chanter à merveille – mais il a aussi de très graves problèmes de vue qui le rendent presque aveugle. Malgré de nombreuses opérations, il est contraint de quitter très jeune sa famille pour un institut spécialisé où il va apprendre le braille. Il perd totalement la vue après un coup violent reçu à la tête. Bien que le mauvais sort semble alors s’acharner sur lui, Amos ne renonce jamais. Devenu jeune homme, il se met au piano et commence même à chanter dans un club. Quand Amos se fait remarquer après qu’un grand ténor a accepté de lui donner des cours, les portes du succès semblent enfin lui être grandes ouvertes. 

        INTERPRÉTATION  Toby Sebastian (Amos Bardi), Antonio Banderas (le maestro), Luisa Ranieri (Mama Edi), Jordi Mollà (Sandro Bardi), Ennio Fantastichini (l’oncle/the uncle Giovanni), Nadir Caselli (Elena), Alessandro Sperduti (Adriano), Francesco Salvi (Ettore)
         
      •  
        THE ONLY LIVING BOY IN NEW YORK de Marc Webb
         
        Thomas Webb vient de décrocher son diplôme universitaire et tente désormais de trouver sa place dans la société. Le jeune homme se lie d’amitié avec son voisin, un écrivain excentrique qui devient rapidement pour lui une sorte de mentor. Un jour, Thomas fait la connaissance de la jeune maîtresse de son père. Très vite une relation charnelle s’installe entre elle et Thomas, bouleversant la vie du jeune homme et les convictions qu’il pouvait avoir. 

        INTERPRÉTATION Callum Turner (Thomas Webb), Jeff Bridges (W. F. Gerald), Kate Beckinsale (Johanna), Pierce Brosnan (Ethan Webb), Cynthia Nixon (Judith Webb), Kiersey Clemons (Mimi Pastori), Tate Donovan (George)
         
      •  
        THE WILDE WEDDING de Damian Harris
         
        Après lui avoir fait une cour effrénée, l’ancienne gloire du cinéma Eve Wilde prépare son quatrième mariage avec Harold Alcott, un auteur anglais de renommée mondiale. Dans sa très chic propriété de la banlieue nord de New York, elle a invité de nombreux convives, dont son premier mari et acteur de théâtre célèbre, Laurence Darling. Tous espèrent que ce long week-end estival permettra à chaque famille de faire plus ample connaissance. Même si les penchants sexuels de chacun ne manqueront pas de prendre le dessus sur la bienséance. 

        INTERPRÉTATION Glenn Close (Eve Wilde), Patrick Stewart (Harold Alcott), John Malkovich (Laurence Darling), Minnie Driver (Priscilla Jones), Grace Van Patten (Mackenzie), Jack Davenport (Rory), Noah Emmerich (Jimmy), Peter Facinelli (Ethan), Yael Stone (Clemmie)
         
      • THE YELLOW BIRDS

     THE YELLOW BIRDS de Alexandre Moors ( 2ème film)

    Deux jeunes soldats, Brandon Bartle et Daniel Murphy, sont déployés en Iraq sous les ordres d’un sergent passablement perturbé. Seul Brandon retourne en Amérique, portant en lui le secret de l’étrange disparition de Daniel. Déchiré entre la parole donnée et une mère en quête de vérité, Brandon se réfugie dans les souvenirs de son ami tragiquement disparu. 

    INTERPRÉTATION | CAST Alden Ehrenreich (Brandon Bartle), Tye Sheridan (Daniel Murphy), Jack Huston (le sergent/Sergeant Sterling), Jennifer Aniston (Maureen Murphy), Toni Collette (Amy Bartle), Jason Patric (le capitaine/Captain Anderson)

    LES DOCS DE L'ONCLE SAM

    78/52

    78/52 un film de Alexandre O. Philippe
     
    Une analyse sans précédent de la scène de la douche présente dans le film Psychose d’Alfred Hitchcock, une scène légendaire qui a bouleversé à jamais les codes du cinéma mondial.  Le titre du film fait référence au nombre de plans (78) et de coupes (52) qui ont été nécessaires à la réalisation de cette séquence. Une semaine entière sur les quatre allouées au tournage du film – soit un quart du planning de production – a été consacrée à cette scène iconique de l’histoire du cinéma.

    AVEC LA PARTICIPATION DE Walter Murch, Peter Bogdanovich, Guillermo Del Toro, Jamie Lee Curtis, Danny Elfman, Eli Roth, Elijah Wood, Bret Easton Ellis, Karyn Kusama, Richard Stanley, Neil Marshall
     

     

    • BECOMING CARY GRANT
       
      CARY GRANT, DE L’AUTRE CÔTÉ un film de Mark Kidel

       Cary Grant est sans aucun doute l’un des plus grands acteurs qu’Hollywood a connus. Un traumatisme survenu pendant son enfance est à l’origine de ses doutes durant la majeure partie de sa vie. À la fin des années 1950, alors qu’il est au sommet de sa gloire, il entame une thérapie au LSD pour tenter de se libérer de ses démons. Avec les propres mots de la star et des images privées totalement inédites, ce film retrace le parcours qui est le sien, d’une enfance dans la pauvreté à la notoriété mondiale, de l’ombre à la lumière. Pour la première fois, s’y révèle un Cary Grant méconnu : un homme qui cache, derrière son masque de charme et de sophistication, son sentiment d’insécurité et ses doutes.

      NARRATION Jonathan Pryce AVEC LA PARTICIPATION DE  Judy Balaban, Mark Glancy, David Thomson, Jennifer Grant, Barbara Jaynes  
       
       
    •  
      CLIVE DAVIS: THE SOUNDTRACK OF un film de Chris Perkel
       
      Entrecoupée de nombreux extraits musicaux, une évocation de la vie du producteur de musique américain Clive Davis, depuis ses débuts remarqués chez Columbia Records jusqu’à son travail de défricheur chez Arista Records et J Records. Plus qu’une simple biographie mise en images, ce documentaire est une visite guidée à travers l’histoire de la musique, depuis la révolution culturelle des années 1960 jusqu’à l’avènement du hip-hop, menée par un homme qui découvrit – et fit découvrir – avant tout le monde de nombreux artistes. Janis Joplin, Bruce Springsteen, Simon & Garfunkel, Santana, Miles Davis, Billy Joel, Barry Manilow, Patti Smith, The Grateful Dead, Kenny G, Aretha Franklin, Whitney Houston, Sean Combs, Alicia Keys : une telle liste n’est qu’un aperçu non exhaustif des multiples artistes et interprètes découverts, conseillés, maternés et choyés par Clive Davis tout au long de sa prolifique carrière.  
       
      AVEC LA PARTICIPATION DE Alicia Keys, Carlos Santana, Paul Simon, Art Garfunkel, Bruce Springsteen, Patti Smith, Dionne Warwick, Aretha Franklin, Kenny G, Whitney Houston, Rod Stewart
       
    •  
      PROMISED LAND un film de Eugene Jarecki
       
      Au volant de la Rolls Royce de 1963 d’Elvis Presley, ce film documentaire nous entraîne dans une balade musicale sur les routes américaines, durant la campagne présidentielle de 2016. Pour tenter de comprendre comment un garçon issu d’une petite ville du fin fond des États-Unis s’est perdu en chemin pour devenir le King, tandis que son pays perd sa démocratie pour devenir empire. Du Sud profond à New York en passant par Las Vegas et ailleurs, un large panel d’Américains, célèbres ou anonymes, participent au voyage de la Rolls d’Elvis, et s’expriment aussi bien par le verbe que par la musique. Tout au long des milliers de kilomètres ainsi parcourus, se dessinent en parallèle le portrait d’un homme et celui de son pays. 
       
      AVEC LA PARTICIPATION DE |Alec Baldwin, James Carville, Chuck D., DJ Fontana, Ethan Hawke, John Hiatt, Ashton Kutcher, Scotty Moore, Dan Rather
       
    •  
      THE REAGAN SHOW un film de Pacho Velez  | Sierra Pettengill

       Ce documentaire est intégralement composé d’images d’archives des journaux télévisés des années 1980, et d’images officielles fournies par l’administration de Ronald Reagan, cet ancien acteur interprétant le rôle de sa vie : celui de président des États-Unis.  Décortiquant avec soin le spectacle d’une diplomatie globale basée sur l’équilibre des superpuissances, le film suit Ronald Reagan dans la rivalité qui l’oppose au charismatique leader soviétique Mikhail Gorbachev, montrant de quelle manière le « communiquant-en-chef » américain réussit à utiliser les médias pour déjouer la méfiance soviétique, les objections nombreuses des journalistes et la menace imminente d’une Troisième Guerre mondiale. 
       
       
    •  
      UNE SUITE QUI DÉRANGE : LE TEMPS DE L'ACTION un film de Bonni Cohen  | Jon Shenk
       
      En 2006, Une vérité qui dérange introduisait le changement climatique au cœur de la culture populaire. Dix ans plus tard, la suite du célèbre documentaire montre à quel point nous sommes à l’aube d’une véritable révolution énergétique. L’ex vice-président Al Gore poursuit infatigablement son combat en voyageant autour du monde pour former une armée de défenseurs du climat et exercer son influence sur la politique climatique internationale. En coulisse, les caméras qui le suivent saisissent des moments publics et privés, drôles et émouvants. Alors que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, Al Gore défend l’idée que les dangers du changement climatique peuvent être surmontés grâce à l’ingéniosité et à la passion des hommes.
       
       
    • WE BLEW IT
       
      WE BLEW IT un film de Jean-baptiste Thoret
       
      Comment l’Amérique est-elle passée d’Easy Rider à Donald Trump ? Que sont devenus les rêves et les utopies des années 1960 et 1970 ? Qu’en pensent, aujourd’hui, ceux qui ont vécu cet âge d’or ? Ontils vraiment tout foutu en l’air ? Tourné en Cinémascope, du New Jersey à la Californie, ce road-movie mélancolique et élégiaque dresse le portrait d’une Amérique déboussolée, complexe et chauffée à blanc par une année de campagne électorale. Inconsolable d’un âge d’or devenu sa dernière frontière romantique, elle s’apprête pourtant à appuyer sur la gâchette Trump.
       
      DEAUVILLE SAISON 8 DEAUVILLE SEASON 8
       
      Le meilleur des séries TV en avant-première, la rencontre des écritures cinématographiques et télévisuelles par ceux qui tiennent la plume. En entrée libre. 
       

       
      THE DEUCE  
       
       
      Chronique de l’âge d’or de l’industrie pornographique à New York, du début des années 1970 au milieu des années 1980, The Deuce explore le milieu tumultueux de la prostitution, à l’heure où la révolution sexuelle et l’assouplissement des lois sur l’obscénité permettent l’essor d’une industrie florissante de plusieurs milliards de dollars désormais ancrée dans la culture américaine. The Deuce suit le parcours de plusieurs personnages – barmen, prostituées, proxénètes, policiers et clients de boîtes de nuit – pris dans une spirale de débauche, de criminalité et de violence, alors que l’industrie pornographique prend son envol, depuis les salons de massage financés par la mafia jusqu’à sa consécration, le cinéma, qui lui permettra de laisser une empreinte indélébile et légitime dans la société américaine. 
       
      MR. MERCEDES 
       
        
      Réalisée par Jack Bender, la série est adaptée pour la télévision par David E. Kelley, d’après le roman à succès de Stephen King. 
       
      L’inspecteur de police à la retraite Bill Hodges est harcelé par un tueur en série psychopathe qui l’inonde de messages électroniques au ton provocateur. Il décide de mener sa propre enquête, à la limite de la légalité, visant à traduire en justice le meurtrier avant qu’il ne frappe à nouveau.
       
      KIEHL'S ET LE FESTIVAL
       

      kio.jpg

       
      La marque Kiehl's sera à nouveau partenaire officiel du festival. Je vous en parle ainsi chaque année, notamment parce que pour les 40 ans de l'association "Enfance et partage", trois formules iconiques de la marque seront disponibles en édition limitée. Comme chaque année sera remis le prix Kiehl's de la Révélation. Comme l'an passé également, vous pourrez également retrouver les Taxi-drivers interviews. A partir du 20 août et jusqu'à la fin du festival, Mr. Bones distillera  des informations inédites sur le festival et répondra en direct aux internautes. Pour en savoir plus, suivez le hashtag #ASKMRBONES.
       

      kio2.jpg

       
       La marque Kiehl's qui avait marqué l'an passé les festivaliers par la qualité de son accueil au déjà célèbre club Kiehl's sera en 2017 à nouveau partenaire officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. La villa Kiehl's était devenue le lieu phare des interviews en journées et des soirées du festival devenant alors le club Kiehl’s, toujours dans la magnifique villa qui jouxte l’hôtel Royal Barrière face au CID et à la mer.

      kio3.jpg

       
       La célèbre  marque américaine de pharma‐cosmétique fondée à New‐York en 1851 sera ainsi pour la troisième fois partenaire officielle du Festival du Cinéma Américain de  Deauville.     La marque est ainsi synonyme de valeurs en adéquation avec celles de Deauville: sincérité, proximité, créativité.    Kiehl's est aussi synonyme de qualité et d’efficacité de ses formules naturelles pour le visage, le corps et les cheveux. C'est aussi une marque avec une véritable éthique,  raison pour laquelle j'affectionne cette marque que je vous recommande au passage notamment dans cet article dans lequel je vous parle de mes marques fétiche sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com, ici.
       

       

    COMMENT SUIVRE LE FESTIVAL EN DIRECT

    Comme chaque année, vous pourrez me retrouver en direct du festival de l'ouverture à la clôture sur mes différents blogs Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforfilmfestivals.com mais aussi sur twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville) et Instagram (@sandra_meziere).

    horloge.jpg

     

    horloge2.jpg

     

    Vous pouvez bien sûr d’ores et déjà acheter vos pass pour ce 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville auprès du CID, directement sur internet, ici. Les prix demeurent très raisonnables pour le nombre de séances auxquelles un pass permet d’assister. 

    Les entreprises peuvent également acheter leurs pass VIP (avec de nombreuses formules) auprès du CID (renseignements, ici).

    office.jpg

     

    horloge4.jpg

     

    cids4.jpg

    LIENS UTILES POUR PROFITER AU MIEUX DU FESTIVAL:

    CID2

    Le site du CID pour réserver vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville (que vous pouvez également suivre sur twitter – @CID_Deauville)

    franco34.png

    La page du CID pour réserver les pass VIP pour les entreprises

    cidj.jpg

    Le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Le compte twitter officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville: @DeauvilleUS (et le hashtag: #Deauville2017)

    La page Facebook officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville

    La page officielle de la ville de Deauville (que vous pouvez également suivre sur twitter -@deauvilletwitts-, sur Instagram -@visitdeauvilleofficial- et sur Facebook, ici)

    Mes bonnes adresses à Deauville : hôtels et restaurants 

    cidf.jpg

    IMG_8049

    L'offre Escapade du Groupe Barrière

    Mon compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016

    Mon blog consacré à Deauville notamment pour retrouver tous mes articles sur les éditions passées

    Pour me suivre en direct pendant le festival: sur mes blogs (Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com et Inthemoodforhotelsdeluxe.com), sur twitter (@Sandra_Meziere -compte principal- et @moodfdeauville), sur Facebook  (Facebook In the mood for cinema et Facebook In the mood for Deauville) et sur Instagram (@sandra_meziere). Et la page Facebook de ma dédicace au Normandy le 3 septembre à 16H.

     

    CRITIQUES EN RAPPORT AVEC LE PROGRAMME DU FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2017

    Critique de BLACK SWAN

    swan4.jpg

    "Black swan" est un vrai choc cinématographique, un tourbillon fiévreux dont vous ne ressortirez pas indemnes.

    P1030018.JPG

    Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Elle (dé)voue sa vie à la danse et partage son existence entre la danse et sa vie avec sa mère Erica (Barbara Hershey), une ancienne danseuse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle « Le Lac des cygnes », Nina se bat pour obtenir le rôle. Le choix de Thomas s’oriente vers Nina même si une autre danseuse, Lily, l’impressionne également beaucoup, Nina aussi sur qui elle exerce à la fois répulsion et fascination.  Pour « Le Lac des cygnes », il faut  une danseuse qui puisse jouer le Cygne blanc, symbole d’innocence et de grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina en plus de l’incarner EST le cygne blanc mais le cygne noir va peu à peu déteindre sur elle et révéler sa face la plus sombre.

    swan2.jpg

     « Black swan » n’est pas forcément un film d’emblée aimable (ce qui, pour moi, est une grande qualité quand les synopsis des films ressemblent trop souvent à des arguments marketing) : il se confond ainsi avec son sujet, exerçant tout d’abord sur le spectateur un mélange de répulsion et de fascination, entrelaçant le noir et le blanc, la lumière (de la scène ou de la beauté du spectacle, celle du jour étant quasiment absente) et l’obscurité, le vice et l’innocence mais le talent de cinéaste d’Aronofsky, rusé comme un cygne noir, et de son interprète principale, sont tels que vous êtes peu à peu happés, le souffle suspendu comme devant un pas de danse époustouflant.

    « Black swan » à l’image de l’histoire qu’il conte (le verbe conter n’est d’ailleurs pas ici innocent puisqu’il s’agit ici d’un conte, certes funèbre) est un film gigogne, double et même multiple. Jeu de miroirs entre le ballet que Thomas met en scène et le ballet cinématographique d’Aronofsky. Entre le rôle de Nina dans le lac des cygnes et son existence personnelle. Les personnages sont ainsi à la fois doubles et duals : Nina que sa quête de perfection aliène mais aussi sa mère qui la pousse et la jalouse tout à la fois ou encore Thomas pour qui, tel un Machiavel de l’art, la fin justifie les moyens.

     Aronofsky ne nous « conte » donc pas une seule histoire mais plusieurs histoires dont le but est une quête d’un idéal de beauté et de perfection. La quête de perfection obsessionnelle pour laquelle Nina se donne corps et âme et se consume jusqu’à l’apothéose qui, là encore, se confond avec le film qui s’achève sur un final déchirant de beauté violente et vertigineuse, saisissant d’émotion.

    black1.jpg

    Par une sorte de mise en abyme, le combat (qui rappelle celui de « The Wrestler ») de Nina est aussi celui du cinéaste qui nous embarque dans cette danse obscure et majestueuse, dans son art (cinématographique) qui dévore et illumine (certes de sa noirceur) l’écran comme la danse et son rôle dévorent Nina. L’art, du cinéma ou du ballet, qui nécessite l'un et l'autre des sacrifices. Le fond et la forme s’enlacent alors pour donner cette fin enivrante d’une force poignante à l’image du combat que se livrent la maîtrise et l’abandon, l’innocence et le vice.

    Quel talent fallait-il pour se montrer à la hauteur de la musique de Tchaïkovski (qui décidément inspire ces derniers temps les plus belles scènes du cinéma après « Des hommes et des dieux ») pour nous faire oublier que nous sommes au cinéma, dans une sorte de confusion fascinante entre les deux spectacles, entre le ballet cinématographique et celui dans lequel joue Nina. Confusion encore, cette fois d’une ironie cruelle, entre l'actrice Winona Ryder et son rôle de danseuse qui a fait son temps.  Tout comme, aussi, Nina confond sa réalité et la réalité, l’art sur scène et sur l’écran se confondent et brouillent brillamment nos repères. Cinéma et danse perdent leur identité pour en former une nouvelle. Tout comme aussi la musique de Clint Mansell se mêle à celle de Tchaïkovski pour forger une nouvelle identité musicale.

    La caméra à l’épaule nous propulse dans ce voyage intérieur au plus près de Nina et nous emporte dans son tourbillon. L’art va révéler une nouvelle Nina, la faire grandir, mais surtout réveiller ses (res)sentiments et transformer la petite fille vêtue de rose et de blanc en un vrai cygne noir incarné par une Natalie Portman absolument incroyable, successivement touchante et effrayante, innocente et sensuelle, qui réalise là non seulement une véritable prouesse physique (surtout sachant qu’elle a réalisé 90% des scènes dansées !) mais surtout la prouesse d’incarner deux personnes (au moins...) en une seule et qui mérite indéniablement un Oscar.

    black4.jpg

     Un film aux multiples reflets et d’une beauté folle, au propre comme au figuré, grâce à la virtuosité de la mise en scène et de l’interprétation et d’un jeu de miroirs et mise(s) en abyme. Une expérience sensorielle, une danse funèbre et lyrique, un conte obscur redoutablement grisant et fascinant, sensuel et oppressant dont la beauté hypnotique nous fait perdre (à nous aussi) un instant le contact avec la réalité pour atteindre la grâce et le vertige.

    Plus qu’un film, une expérience à voir et à vivre impérativement (et qui en cela m’a fait penser à un film certes a priori très différent mais similaire dans ses effets : « L’Enfer » d’Henri-Georges Clouzot) et à côté duquel le « Somewhere » de Sofia Coppola qui lui a ravi le lion d’or à Venise apparaît pourtant bien fade et consensuel...

    Critique de LA LA LAND de Damien Chazelle

    lalaland.jpg

     

    Le synopsis d’abord. «La La Land » nous emmène au cœur de Los Angeles, et suit deux personnages : une actrice en devenir prénommée Mia (Emma Stone) qui, entre deux  castings, sert des boissons à des actrices dans la cafétéria où elle travaille, située dans les célèbres studios de la vil et Sebastian (Ryan Gosling), passionné de jazz et talentueux musicien, qui est contraint de jouer la musique d’ascenseur qu’il déteste pour assurer sa subsistance. Elle rêve de rôles sur grand écran. Lui de posséder son propre club de jazz. Elle aime le cinéma d’hier, lui le jazz qui, par certains, est considérée comme une musique surannée.  Ces deux rêveurs mènent pourtant une existence bien loin de la vie d’artistes à laquelle ils aspirent… Le hasard les fait se rencontrer sans cesse, dans un embouteillage d’abord, dans un bar, et enfin dans une fête. Ces deux idéalistes tombent amoureux…

    Le film débute par un plan séquence virevoltant, jubilatoire, visuellement éblouissant. Sur une bretelle d’autoroute de Los Angeles, dans un embouteillage qui paralyse la circulation, une musique jazzy s’échappe des véhicules. Des automobilistes en route vers Hollywood sortent alors de leurs voitures, soudain éperdument joyeux, débordants d’espoir et d’enthousiasme, dansant et chantant leurs rêves de gloire.  La vue sur Los Angeles est à couper le souffle, la chorégraphie millimétrée est impressionnante et d’emblée nous avons envie de nous joindre à eux, de tourbillonner, et de plonger dans ce film qui débute par ces réjouissantes promesses. A ma grande déception, rien n’égalera ensuite cette scène époustouflante.

    critique,cinéma,film,in the mood for cinema,la la land,ryan gosling,emma stone,damien chazelle

    Après ses 7 récompenses aux Golden Globes,   « La La Land » totalise 14 nominations aux Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure chanson... Deux films seulement avaient auparavant atteint un tel nombre de nominations, « Titanic » de James Cameron en 1997 et « Eve » de Joseph L. Mankiewicz  en 1951, un chef-d’œuvre passionnant,  tableau  cruel et lucide de la vie d’actrice. Décidément, les Oscars affectionnent les films sur le cinéma.

    eve77.jpg

    Le cinéma affectionne la mise en abyme, ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly, deux films auxquels « The Artist » de Michel Hazanivicius se référait également. Le film de Stanley Donen et Gene Kelly (comme beaucoup d’autres et comme le cinéma de Demy) est aussi largement cité dans « La la land » (comme dans la photo ci-dessous). Les points communs sont également nombreux entre La la land et « The Artist ».

    theartist.jpg

    « The Artist » raconte ainsi l’histoire de George Valentin (Jean Dujardin), une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement  placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés.  Comme « La la land », « The Artist » est un hommage permanent et éclatant au cinéma. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi,  lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet. Michel Hazanavicius  signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité. Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant.  Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Foudroyante comme la découverte  de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.

    fureur2.jpg

    Malheureusement je n’ai pas été foudroyée par « La La Land ». Bien sûr, les hommages à l’âge d’or de la comédie musicale se multiplient. Sebastian tournoie admirablement autour d’un lampadaire, référence revendiquée à « Singing in the rain ». Et les deux amoureux s’envolent dans les airs comme dans « Moulin rouge ». Deux exemples parmi tant d’autres. Chazelle, au-delà de la comédie musicale, rend aussi hommage  à l’âge d’or hollywoodien tout entier notamment avec la scène de l’Observatoire Griffith, clin d’œil au chef-d’œuvre de Nicholas Ray, « La Fureur de vivre ». Et Mia cite « L’impossible Monsieur bébé », « Les Enchaînés », « Casablanca » sans parler de la réalisation qui rend elle aussi hommage au cinéma d’hier, fermeture à l’iris y comprise.

    singing.jpg

    lampadaire2.jpg

    Si j’ai fait cette parenthèse, c’est en raison des nombreux points communs entre les deux films, deux films qui ont eu les honneurs des Oscars, et si le film de Michel Hazanavicius m’a transportée, emportée, enthousiasmée, même après de nombreux visionnages, celui de Damien Chazelle m’a souvent laissée au bord de l’autoroute…au point même (ce qui ne m’arrive quasiment jamais au cinéma) de parfois m’ennuyer. Paradoxalement, le film en noir et blanc de Michel Hazanavicius m’aura semblé plus étincelant que le film si coloré de Damien Chazelle. J’avais pourtant sacrément envie de les aimer ces deux rêveurs idéalistes, guidés par un amour et des aspirations intemporels.

    C'est la troisième fois que Ryan Gosling et Emma Stone sont partenaires de jeu au cinéma après « Crazy, Stupid, Love » et « Gangster Squad ». Ici, c’est Emma Stone qui crève littéralement l’écran comme c’était d’ailleurs déjà le cas dans les films de Woody Allen « Magic in the moonlight » et « L’homme irrationnel ». Ici, elle est remarquable, notamment dans les scènes de casting, lorsqu’elle est écoutée d’une oreille distraite alors que le « casteur » regarde un assistant lui faire des signes derrière la porte tandis que face caméra elle passe d’une émotion à l’autre, et montre toute l’étendue de son talent, indéniable. Une des très belles scènes du film, d’ailleurs. Ryan Gosling réalise lui aussi une performance impressionnante ayant appris tous les morceaux de piano du film.

    whi2.jpg

    Damien Chazelle montre et transmet une nouvelle fois sa fascination pour le jazz, mais aussi pour les artistes qui endurent souffrances et humiliations pour tenter de réaliser leurs rêves.   « Whiplash », le film précédent de Damien Chazelle, notamment couronné au Festival du Cinéma Américain de Deauville, est ainsi exemplaire dans sa précision et l’exigence à l’image de la musique qu’il exalte et sublime. Comme son personnage,  Andrew Nieman (à une lettre près Niemand, personne en Allemand) qui semble avoir une seule obsession, devenir quelqu’un par la musique. Assouvir sa soif de réussite tout comme le personnage interprété par J.K Simmons souhaite assouvir sa soif d’autorité. Une confrontation explosive entre deux desseins, deux ambitions irrépressibles, deux folies.   La réalisation s’empare du rythme fougueux, fiévreux, animal de la musique, grisante et grisée par la folie du rythme et de l’ambition, dévastatrice, et joue judicieusement et avec manichéisme sur les couleurs sombres, jusque dans les vêtements: Fletcher habillé en noir comme s’il s’agissait d’un costume de scène à l’exception du moment où il donne l’impression de se mettre à nu et de baisser la garde, Andrew habillé de blanc quand il incarne encore l’innocence puis de noir à son tour et omniprésence du rouge (du sang, de la viande, du tshirt d’un des « adversaires » d’Andrew) et des gros plans lorsque l’étau se resserre, lorsque le duel devient un combat impitoyable, suffocant. Le face à face final est un véritable combat de boxe (et filmé comme tel) où l’immoralité sortira gagnante : la dictature et l’autorité permettent à l’homme de se surpasser… La scène n’en est pas moins magnifiquement filmée  transcendée par le jeu enfiévré et exalté des deux combattants.

    Etrange critique me direz-vous que la mienne qui consiste à parler d’autres films pour donner mon opinion sur celui-ci. Peut-être, justement, parce que de là provient ma déception, après l’électrique et captivant « Whiplash » qui déjà évoquait -magnifiquement- les ambitions artistiques de ses personnages, et malgré tous les chefs-d’œuvre auxquels il se réfère ce « La La Land » ne m’a pas projetée dans les étoiles malgré la caméra virevoltante qui, constamment, cherche à nous étourdir et à nous embarquer dans sa chorégraphie.  

    Les personnages secondaires, comme le scénario, manquent à mes yeux de consistance pour être totalement convaincants. Sans doute me rétorquera-t-on que Mia et Sebastian sont tout l’un pour l’autre, et que le reste du monde n’existe pas pour eux et n’existe donc pas pour le spectateur. Si j’ai cru à l’amour de l’art de ces deux-là, je n’ai pas réussi à croire en leur histoire d’amour. Certes la sympathique mélodie  composée par Justin Hurwitz nous trotte dans la tête longtemps après la projection. Certes le travail sur le son est intéressant et les transitions sont habiles (comme ce bruit de klaxon qui succède à celui du four qui siffle à nous percer les tympans). Certes certaines scènes sont particulièrement réussies (la scène d’ouverture, les castings de Mia, les plans de Sebastian jouant dans un halo de lumière, ou encore cet échange de regards chargés de regrets et, peut-être, de possibles).

    Le film devient d’ailleurs intéressant vers la fin quand il évoque cette dichotomie entre les rêves et la réalité,  les idéaux et les concessions à son idéalisme que nécessite souvent la concrétisation de ses rêves (dont on réalise alors qu’ils n’étaient qu’illusion d’un bonheur dont la réalisation des rêves en question a nécessité l’abandon comme le montre la séquence - déjà vue ailleurs mais efficace- de ce qu’aurait été la vie si…).

    critique,cinéma,film,in the mood for cinema,la la land,ryan gosling,emma stone,damien chazelle

    Sans doute la nostalgie d’une époque insouciante, l’utopie de revivre une période révolue où les spectateurs allaient au cinéma pour voir des "vedettes" glamours interprétant des personnages sans aspérités (dont les noms sur l’affiche suffisaient à inciter les spectateurs à découvrir le film en salles), évoluant dans un monde enchanté et enchanteur à la Demy (sans les nuances de ses personnages, plus complexes), sans doute le besoin de légèreté (dans les deux sens du terme), sans doute la rencontre entre une époque troublée, sombre, cynique, et un mélo coloré, léger, lumineux expliquent-ils le succès retentissant de ce film aussi bien en salles qu’aux Golden Globes et dans ses nominations aux Oscars. Comme un feu d'artifice qui nous éblouirait et, un temps, occulterait la réalité. Je n’ai pas succombé au charme, pourtant certain, de "La la land", peut-être  parce que, à la joie feinte et illusoire, je préfère la mélancolie (qui y  affleure un peu tard), mais ce n’est pas une raison suffisante pour vous dissuader d'aller le voir...

    CRITIQUE - ELLE S'EN VA d'Emmanuelle Bercot

     

    Un film avec Catherine Deneuve est en soi déjà toujours une belle promesse, une promesse d’autant plus alléchante quand le film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là, l’histoire poignante et  délicate (et délicatement traitée) de l’amour d’un adolescent pour une femme d’âge plus mûr (d’ailleurs interprétée avec beaucoup de justesse par Emmanuelle Bercot). Une histoire intense dont chaque plan témoignait, transpirait de la ferveur amoureuse qui unissait les deux protagonistes. Puis, il y a eu « Backstage », et l’excellent scénario de « Polisse » dont elle était coscénariste.

    L’idée du road movie avec Catherine Deneuve m’a tout d’abord fait penser au magistral « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans lequel le dernier regard de Catherine Deneuve à la fois décontenancé et ébloui puis passionné, troublé, troublant est un des plus beaux plans qu’il me soit arrivé de voir au cinéma contenant une multitude de possibles et toute la richesse de jeu de l’actrice.  « Elle s’en va » est un road movie centré certes aussi sur Catherine Deneuve mais très différent et né du désir « viscéral » de la filmer (elle n’est sans doute pas la seule mais nous comprenons rapidement pourquoi l’actrice a accepté ici) comme l’a précisé la réalisatrice avant la projection.

    L’actrice incarne ici Bettie (et non Betty comme celle de Chabrol), restauratrice à Concarneau, veuve (je vous laisse découvrir comment…), vivant avec sa mère (Claude Gensac !) qui la traite encore comme une adolescente. L’amant de Bettie vient de  quitter sa femme… pour une autre qu’elle. Sa mère envahissante, son chagrin d’amour, son restaurant au bord de la faillite vont la faire quitter son restaurant, en plein service du midi, pour aller « faire un tour » en voiture, puis pour acheter des cigarettes. Le tour du pâté de maisons se transforme bientôt en échappée belle. Elle va alors partir sur les routes de France, et rencontrer toute une galerie de personnages dans une France qui pourrait être celle des « sous-préfectures » du « Journal de France » de Depardon. Et surtout, son voyage va la mener sur une voie inattendue…et nous aussi tant ce film est une surprise constante.

    Après un premier plan sur Catherine Deneuve, au bord de la mer, éblouissante dans la lumière du soleil, et dont on se demande si elle va se « jeter à l’eau » (oui, d’ailleurs, d’une certaine manière), se succèdent  des plans montrant des commerces fermées et des rues vides d’une ville de province, un chien à la fenêtre, une poésie décalée du quotidien aux accents de Depardon. Puis Bettie apparaît dans son restaurant. Elle s’affaire, tourbillonne, la caméra ne la lâche pas…comme sa mère, sans cesse après elle. Bettie va ensuite quitter le restaurant pour ne plus y revenir. Sa mère va la lâcher, la caméra aussi, de temps en temps : Emmanuelle Bercot la filme sous tous les angles et dans tous les sens ( sa nuque, sa chevelure lumineuse, même ses pieds, en plongée, en contre-plongée, de dos, de face, et même à l’envers) mais alterne aussi dans des plans plus larges qui la placent dans des situations inattendues dans de « drôle[s] d’endroit[s] pour une rencontre », y compris une aire d’autoroute comme dans le film éponyme.

    Si l’admiration de la réalisatrice pour l’actrice transpire dans chaque plan, en revanche « Elle s’en va » n’est pas un film nostalgique sur le « mythe » Deneuve mais au contraire ancré dans son âge, le présent, sa féminité, la réalité. Emmanuelle Bercot n’a pas signé un hommage empesé mais au contraire un hymne à l’actrice et à la vie. Avec son jogging rouge dans « Potiche », elle avait prouvé (à ceux qui en doutaient encore) qu’elle pouvait tout oser, et surtout jouer avec son image d’icône.  « Elle s’en va » comme aurait pu le faire craindre son titre (le titre anglais est « On my way ») ne signifie ainsi ni une révérence de l’actrice au cinéma (au contraire, ce film montre qu’elle a encore plein de choses à jouer et qu’elle peut encore nous surprendre) ni un film révérencieux, mais au contraire le film d’une femme libre sur une autre femme libre. Porter une perruque improbable, se montrer dure puis attendrissante et s’entendre dire qu’elle a dû être belle quand elle était jeune » (dans une scène qui aurait pu être glauque et triste mais que la subtilité de l’écriture et de l’interprétation rendent attendrissante )…mais plus tard qu’elle sera « toujours belle même dans la tombe. » : elle semble prendre un malin plaisir à jouer avec son image.

    Elle incarne ici un personnage qui est une fille avant d’être une mère et une grand-mère, et surtout une femme libre, une éternelle amoureuse.  Au cours de son périple, elle va notamment rencontrer un vieil agriculteur (scène absolument irrésistible tout comme sa rencontre d’une nuit, belle découverte que Paul Hamy qui incarne l’heureux élu). Sa confrontation avec cette galerie de personnages incarnés par des non professionnels pourrait à chaque fois donner lieu à un court-métrage tant ce sont de savoureux moments de cinéma, mais une histoire et un portrait se construisent bel et bien au fil de la route. Le film va ensuite prendre une autre tournure lorsque son petit-fils l’accompagnera dans son périple. En découvrant la vie des autres, et en croyant fuir la sienne, elle va au contraire lui trouver un nouveau chemin, un nouveau sens, être libérée  du poids du passé.

    Si le film est essentiellement interprété par des non professionnels (qui apportent là aussi un naturel et un décalage judicieux), nous croisons aussi Mylène Demongeot (trop rare), le peintre  Gérard Garouste et la chanteuse Camille (d’ailleurs l’interprète d’une chanson qui s’intitule « Elle s’en va » mais qui n’est pas présente dans le film) dans le rôle de la fille cyclothymique de Bettie  et enfin  Nemo Schiffman, irréprochable dans le rôle du petit-fils. Ajoutez à cela une remarquable BO et vous obtiendrez un des meilleurs films de l’année 2013.

    Présenté en compétition officielle de la Berlinale 2013 et en compétition du Champs-Elysées Film Festival 20013, « Elle s’en va » a permis à Catherine Deneuve de recevoir le prix coup de cœur du Festival de Cabourg 2013.

    « Elle s’en va » est d’abord un magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout.  C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va »  montre que , à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour.  « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie . Un bonheur ! Et un bonheur rare.

    Critique - LA TÊTE HAUTE d'Emmanuelle Bercot

    La tête haute, Emmanuelle Bercot, cinéma, film,

    "La tête haute" était le film d'ouverture du 68ème Festival de Cannes. C'est la séance coup de cœur sur Canal plus ce mois-ci et ce fut aussi le mien l'an passé à Cannes. Le temps de débarrasser la scène du Grand Théâtre Lumière des apparats de l’ouverture de ce 68ème Festival de Cannes, et nous voilà plongés dans un tout autre univers : le bureau d’une juge pour enfants (Catherine Deneuve), à Dunkerque. La tension est palpable. Le ton monte. Les éclats de voix fusent. Une femme hurle et pleure. Nous ne voyons pas les visages. Seulement celui d’un enfant, Malony, perdu au milieu de ce vacarme qui assiste, silencieux, à cette scène terrible et déroutante dont la caméra frénétique accompagne l’urgence, la violence, les heurts. Un bébé crie dans les bras de sa mère qui finalement conclut à propos de Malony qu’il est « un boulet pour tout le monde ». Et elle s’en va, laissant là : un sac avec les affaires de l’enfant, et l’enfant, toujours silencieux sur la joue duquel coule une larme, suscitant les nôtres déjà, par la force de la mise en scène et l’énergie de cette première scène, implacable. Dix ans plus tard, nous retrouvons les mêmes protagonistes dans le même bureau …

    Ce film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma et l’univers si fort et singulier avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là. Depuis, je suis ses films avec une grande attention jusqu’à « Elle s’en va », en 2013, un très grand film, un road movie centré sur Catherine Deneuve, « né du désir viscéral de la filmer ». Avant d’en revenir à « La tête haute », je ne peux pas ne pas vous parler à nouveau de ce magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout. C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va » montre que, à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour. « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie. ( Retrouvez ma critique complète de ELLE S'EN VA en cliquant ici.)

    tete3.jpg

    Et contre toute attente, c’est aussi l’effet produit par « La tête haute » où il est aussi question de départ, de nouveau départ, de nouvelle chance. Avec beaucoup de subtilité, plutôt que d’imprégner visuellement le film de noirceur, Emmanuelle Bercot a choisi la luminosité, parfois le lyrisme même, apportant ainsi du romanesque à cette histoire par ailleurs particulièrement documentée, tout comme elle l’avait fait pour « Polisse » de Maïwenn dont elle avait coécrit le scénario. Le film est riche de ce travail en amont et d’une excellente idée, celle d' avoir toujours filmé les personnages dans un cadre judiciaire : le bureau de la juge, des centres divers… comme si toute leur vie était suspendue à ces instants.

    tete4.jpg

    Le grand atout du film : son énergie et celle de ses personnages attachants interprétés par des acteurs judicieusement choisis. Le jeune Rod Paradot d’abord, l’inconnu du casting qui ne le restera certainement pas longtemps et qui a charmé l’assistance lors de la conférence de presse cannoise du film, avec son sens indéniable de la répartie (« la tête haute mais la tête froide »…), tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes du film. Catherine Deneuve, ensuite, une nouvelle fois parfaite dans ce rôle de juge qui marie et manie autorité et empathie. L’éducateur qui se reconnaît dans le parcours de ce jeune délinquant qui réveille ses propres failles incarné par Benoît Magimel d’une justesse sidérante. La mère (Sara Forestier) qui est finalement l’enfant irresponsable du film, d’ailleurs filmée comme telle, en position fœtale, dans une très belle scène où les rôles s’inversent. Dommage (et c’est mon seul bémol concernant le film) que Sara Forestier ait été affublé de fausses dents (était-ce nécessaire ?) et qu’elle surjoue là où les autres sont dans la nuance, a fortiori les comédiens non professionnels, excellents, dans les seconds rôles.

    tete1.jpg

    Ajoutez à cela des idées brillantes et des moments qui vous cueillent quand vous vous y attendez le moins : une main tendue, un « je t’aime »furtif et poignant, une fenêtre qui soudain s’est ouverte sur « Le Monde » (littéralement, si vous regardez bien…) comme ce film s’ouvre sur un espoir.

    tete2.jpg

    Après « Clément », « Backstage », «  Elle s’en va », Emmanuelle Bercot confirme qu’elle est une grande scénariste et réalisatrice (et actrice comme l'a prouvé son prix d'interprétation cannois) avec qui le cinéma va devoir compter, avec ce film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Un film qui « ouvre » sur un nouveau monde, un nouveau départ et une bouffée d’optimisme. Et ça fait du bien. Une très belle idée que d’avoir placé ce film à cette place de choix d'ouverture du 68ème Festival de Cannes et de lui donner cette visibilité.

    Critique de "The Artist" de Michel Hazanavicius (film de clôture du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville)

    artist6.jpg

    artist2.jpg

    artist1.jpg

    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

    artist90.jpg

    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

    artist93.jpg

    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".

    artist94.jpg

    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film "The Artist".

    C’était un dimanche matin de mai 2011, le début du Festival de Cannes encore, en projection presse. Pas encore vraiment l’effervescence pour le film qui obtint la palme d’or mais un joli bruissement d’impatience parmi les regards déjà las, ou obstinément sceptiques. 1H40 plus tard, la salle résonnait d’applaudissements, pendant dix minutes, fait rare en projection presse. Le soir même, je suis retournée le voir en projection officielle. L’émotion fut la même, redoublée par la présence de l’équipe du film, terriblement émue elle aussi par les réactions enthousiastes du public, par les rires tendres, par cette cavalcade d’applaudissements qui a commencé lors de la dernière scène et ne s’est plus arrêtée pour continuer pendant un temps qui m’a paru délicieusement long. Un beau, rare et grand moment du Festival de Cannes.

    Le pari était pourtant loin d’être gagné d’avance. Un film muet (ou quasiment puisqu’il y a quelques bruitages). En noir et blanc. Tourné à Hollywood. En 35 jours. Par un réalisateur qui jusque là avait excellé dans son genre, celui de la brillante reconstitution parodique, mais très éloigné de l’univers dans lequel ce film nous plonge. Il fallait beaucoup d’audace, de détermination, de patience, de passion, de confiance, et un peu de chance sans doute aussi, sans oublier le courage -et l’intuition- d’un producteur (Thomas Langmann) pour arriver à bout d’un tel projet. Le pari était déjà gagné quand le Festival de Cannes l’a sélectionné d’abord hors compétition pour le faire passer ensuite en compétition, là encore fait exceptionnel.

    artist.jpg

    Le film débute à Hollywood, en 1927, date fatidique pour le cinéma puisque c’est celle de l’arrivée du parlant. George Valentin (Jean Dujardin) est une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement  placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés.

    Qui aime sincèrement le cinéma ne peut pas ne pas aimer ce film qui y est un hommage permanent et éclatant. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi,  lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l'art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet.

    Le cinéma a souvent parlé de lui-même… ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, enfin « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly auxquels « The Artist », de par son sujet, fait évidemment penser. Désormais, parmi ces classiques, il faudra citer « The Artist » de Michel Hazanavicius. Ses précèdents films étaient d'ailleurs déjà des hommages au cinéma. On se souvient ainsi des références à "Sueurs froides" ou "La Mort aux trousses" d'Hitchcock dans "OSS 117 : Rio ne répond plus".

    Hazanavicius joue ainsi constamment et doublement la mise en abyme : un film muet en noir et blanc qui nous parle du cinéma muet en noir et blanc mais aussi qui est un écho à une autre révolution que connaît actuellement le cinéma, celle du Numérique.

    artist4.jpg

    Le mot jubilatoire semble avoir été inventé pour ce film, constamment réjouissant, vous faisant passer du rire aux larmes, ou parfois vous faisant rire et pleurer en même temps. Le scénario et la réalisation y sont pour beaucoup mais aussi la photographie (formidable travail du chef opérateur Guillaume Schiffman qui, par des nuances de gris, traduit les états d’âme de Georges Valentin), la musique envoûtante (signée Ludovic Bource, qui porte l’émotion à son paroxysme, avec quelques emprunts assumés là aussi, notamment à Bernard Herrmann) et évidemment les acteurs au premier rang desquels Jean Dujardin qui méritait amplement son prix d’interprétation (même si Sean Penn l’aurait également mérité pour « This must be the place »).

    Flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps, il fait passer dans son regard (et par conséquent dans celui du spectateur), une foule d’émotions, de la fierté aux regrets,  de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance.  Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Il avait déjà prouvé dans « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia qu’il pouvait nous faire pleurer.  Il confirme ici l’impressionnant éclectisme de sa palette de jeu et d'expressions de son visage.

     Une des plus belles et significatives scènes est sans doute celle où il croise Peppy Miller dans un escalier, le jour  du Krach de 1929. Elle monte, lui descend. A l’image de leurs carrières. Lui masque son désarroi. Elle, sa conscience de celui-ci, sans pour autant dissimuler son enthousiasme lié à sa propre réussite. Dujardin y est d’une fierté, d’une mélancolie, et d’une gaieté feinte bouleversantes, comme à bien d’autres moments du film. Et je ne prends guère de risques en lui prédisant un Oscar pour son interprétation, ou en tout cas un Oscar du meilleur film étranger pour Hazanavicius.  Bérénice Béjo ne démérite pas non plus dans ce nouveau rôle de « meilleur espoir féminin » à la personnalité étincelante et généreuse, malgré un bref sursaut de vanité de son personnage. Il ne faudrait pas non plus oublier les comédiens anglo-saxons : John Goodman, Malcolm McDowell et John Cromwell (formidablement touchant dans le rôle du fidèle Clifton).

    artist100.jpg

    Il y aura bien quelques cyniques pour dire que ce mélodrame  est plein de bons sentiments, mais Hazanicius assume justement ce mélodrame. « The Artist » est en effet aussi une très belle histoire d’amour simple et émouvante, entre Peppy et Georges mais aussi entre Georges et son cabot-in Uggy : leur duo donne lieu à des scènes tantôt drôles, tantôt poétiques, tantôt touchantes, et là encore parfois au trois en même temps. Hommage aussi à ce pouvoir magique du cinéma que de susciter des émotions si diverses et parfois contradictoires.

    Michel Hazanavicius  évite tous les écueils et signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité.

    Ce film m’a éblouie, amusée, émue. Parce qu’il convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Parce qu’il est une déclaration d’amour follement belle au cinéma. Parce qu’il ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain. Parce qu’il m’a fait ressentir cette même émotion que ces films des années 20 et 30 auxquels il rend un vibrant hommage. Parce que la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant.  Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures.

    Il ne se rapproche d’aucun autre film primé jusqu’à présent à Cannes…et en sélectionnant cet hymne au cinéma en compétition puis en le  primant,  le Festival de  Cannes a prouvé qu’il était avant tout le festival qui aime le cinéma, tous les cinémas, loin de la caricature d’une compétition de films d’auteurs représentant toujours le même petit cercle d’habitués dans laquelle on tend parfois à l’enfermer.

     « The Artist » fait partie de ces films qui ont fait de cette édition cannoise 2011 une des meilleures de celles auxquelles j’ai assisté, pour ne pas dire la meilleure…avec des films  aussi différents et marquants que  « This must be the place » de Paolo Sorrentino, « Melancholia » de Lars von Trier, « La piel que habito » de Pedro Almodovar.

     Un film à ne manquer sous aucun prétexte si, comme moi, vous aimez passionnément et même à la folie, le cinéma. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Oui, foudroyante comme la découverte  de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.

    Critique de COSMOPOLIS de David Cronenberg

    "Cosmopolis" avait divisé les festivaliers du Festival de Cannes dans le cadre duquel ce film était projeté ce film en compétition, les uns étant agacés par cette logorrhée jugée absurde, les autres fascinés par cette brillante allégorie sur notre époque. Je faisais plutôt partie de la seconde catégorie affectionnant les films comme celui-ci qui font confiance au spectateur même si pas forcément adaptés à un Festival de Cannes où une actualité chasse l’autre, où le temps est plus celui de la réaction excessive et immédiate que celui de la réflexion.

    Robert Pattinson y interprète Eric Packer dans une ville de New York en ébullition, alors que l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche, coupée des bruits et du tumulte du monde extérieur. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

    A l’image de son personnage principal, le film de David Cronenberg (axé avant tout sur les dialogues, quasiment intégralement repris de l’œuvre éponyme dont il est l’adaptation) ne cherche pas à tout prix à être aimable ni à faire de cette adaptation de l’œuvre réputée inadaptable de Don Delillo un film grand public et facilement accessible. Le film nous tient à distance (de la réalité et des émotions) comme l’univers froid et aseptisé du véhicule d’Eric Packer le tient à distance du monde extérieur. La limousine est son univers mental, fou, déréglé où il additionne les rencontres comme les chiffres sur son compte en banques : avec froideur et cynisme.

    Dans ce monde où l’argent règne en maître, la sensibilité est anesthésiée et Robert Pattinson est la vraie découverte (qui aurait misé sur lui pour un tel rôle ?) et il fallait sans doute la folie géniale de Cronenberg pour y penser. Sa beauté froide se prête parfaitement au cynisme et à la cruauté de son personnage exacerbés par sa jeunesse éclatante : il passe de la maîtrise à l’abandon et la folie, ou parfois expriment les trois expressions en même temps avec une apparente facilité déconcertante. La réalisation précise, glaciale de Cronenberg renforce l’impression de voir un être déshumanisé et désespéré, la triste et lucide représentation de golden boys insensibilisés, coupés de la réalité mais aussi d’une époque insensibilisée.

    « Cosmopolis » est un film déroutant, parfois agaçant, mais fascinant et passionnant par sa réalisation et son interprétation glaciales, cliniques, glaçantes et impressionnantes. Métaphore d’une époque paranoïaque, cynique, à la fois rassasiée de désirs et avide de désirs, « Cosmopolis » se regarde comme une œuvre abstraite, absconse diront certains. Une œuvre en tout cas.

     

    CONCOURS : GAGNEZ VOS PASS POUR LE FESTIVAL

    CID3

    Règlement

    cids.jpg

    Pour participer, envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com en n’oubliant pas de spécifier vos nom et prénom (pas de pseudo). L’intitulé de votre email devra être "Concours Deauville 2017 numéro 2".  Seuls les gagnants seront contactés, par email après la fin de ce deuxième concours qui s’achève le 30 août 2017, à minuit. Ne pourront pas remporter de prix les personnes ayant déjà remporté un ou plusieurs pass ces 5 dernières années. Seront également exclues les personnes ayant gagné au premier concours ou ayant recopié les réponses venant des sites de concours, la dernière question étant destinée justement à les évincer et à départager les éventuels gagnants à égalité. Vous pourrez notamment vous aider de mon compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016.

    A gagner : 1 pass par jour du mardi 5 au dimanche 10. Les 6 pass restants seront à gagner avec les 2 invitations pour la clôture via mes réseaux sociaux, pendant le festival. Pour ne pas manquer ce dernier concours, suivez mes comptes twitter @Sandra_Meziere et @moodfdeauville, ma page Facebook http://facebook.com/inthemoodfordeauville et mon compte Instagram @sandra_meziere.

    QUESTIONS

    1. Citez trois films auxquels il est fait référence dans le film qui a inspiré l'affiche de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017.

    2. De quel film est extrait le plan quelque peu modifié figurant ci-dessous ?

    question2.jpg

    3. De quel classique du cinéma américain ce célèbre plan ci-dessous provient-il ?

    question3.png

    4. Quel est le nom effacé ci-dessous ?

    question4.jpg

    5. En quelle année le festival a-t-il rendu hommage à l'acteur dont la photo figure ci-dessous ?

    question5.jpg

    6. Quel est le principal point commun des trois films  dont les images figurent ci-dessous ? (Citez aussi les noms des trois films.)

    question61.jpg

    question62.jpg

    question63.jpg

    7. Quelques indices pour un titre (qui correspond à deux films américains)  que vous devez retrouver :

    DS. SC. CE. CF. 17. 71.

    8. Comment se nomme le film dont figure l'image ci-dessous ?

    question8.png

    9. D'où a été prise la photo de Deauville qui figure ci-dessous ?

    horloge4.jpg

    10.

    De quel film est extraite cette image ?

    concoursp.jpg

    11.

    A. Quel est votre classique du cinéma américain préféré et pourquoi ?

    B. Pour quelle raison principale souhaitez-vous assister au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 ?